beIN Confidences / Xavier Jourson : "Le triathlon le plus dur au monde est pour moi !"
Le premier noir à tenter le triathlon le plus dur au Monde, c’est bien moi.
Je suis à l’aube du projet de ma vie et, avec cette tribune, mon souhait est de bien faire comprendre que si tu veux vraiment exploser, il faut que tu sortes de ta zone de confort. C’était très compliqué pour moi d’entrer dans la vie active en tant qu’ancien sportif professionnel. Et là, je suis en train de réussir dans le pays au monde où c’est le plus compliqué de le faire avec un projet en grande discussions chez les plus grands streamers au monde. Laissez-moi vous raconter comment j’en suis arrivé là :
Mes parents viennent de la Guadeloupe et sont venus en métropole quand ils avaient 18 ans. Je suis né et j’ai grandi à Lyon avant de défendre les couleurs de la ville avec le club de rugby du LOU. Je suis un pur produit lyonnais. J’ai deux sœurs (une perdue en août 2017, je t’aime ma sœur). Malheureusement, dans le rugby, je n’ai pas pu percer comme je l’entendais donc j’ai été contraint comme certains basketteurs ou footballeurs de prendre du temps de jeu dans des divisions inférieures.
A 24 ans, Je suis parti en Nationale 1 à Arras, dans le Nord de la France. C’était une première expérience intéressante hors de ma zone de confort. Loin de ma mère. Il y avait tout l’attrait qui va avec : tu sors un peu du cocon familial et tu vis tes premières virées nocturnes à Amsterdam ou en Belgique… des soirées bien alcoolisées… mon premier titre de vice-champion de France, des rencontres des vrais gars… J’ai vraiment commencé ma vie d’homme. Mes voisins étaient les joueurs de Lens donc j’ai passé du temps avec Aruna Dindane et Loïc Rémy notamment. J’en garde un très bon souvenir et c’est ce qui me propulse pour aller jouer en Afrique du Sud.
En 2009, je débarque donc dans un pays qui vient d’être champion du monde de rugby et qui est en pleine préparation de la Coupe du Monde de foot. J’ai vu le boom économique que ça a généré à ce moment-là. Et bien sûr j’étais dans un pays qui a vécu l’apartheid et qui est loin d’avoir réglé ses problèmes. A Johannesburg, des coéquipiers se sont fait braquer, contraints de se mettre tout nus et de donner tout ce qu’ils avaient sur eux. C’était la première fois que j’étais confronté à ça : être escorté par la police pour se rendre au stade. Mais c’était tout de même une belle expérience niveau rugby... Comment vous résumer ça ? Tu es avec des vrais « chiens fous » rapides, agressifs, agressifs et agressifs…
De retour en France, c’est compliqué, la crise économique est passée par là. J’ai des discussions avec des clubs de Pro D2 mais je finis dans une division inférieure. Je viens en plus de me séparer d’un fille à l’époque. Pour couronner le tout, j’ai un accident domestique : je me brûle gravement les cuisses avec de l’huile chaude : soirée alcoolisée, je veux cuisiner en rentrant à 6 heures du matin… Forcément, je ne suis pas allé à l’hôpital vu mon état d’ébriété. Je vais seulement à 10h à la pharmacie et en voyant deux poches en train de gonfler sur mes cuisses, on me dit de foncer à l’hôpital. Sans surprise, avec le club, ça s’est mal terminé car c’était un accident domestique. Je n’ai pas voulu dire que j’étais alcoolisé mais il y a eu un gros conflit. Mes premiers déboires dans le rugby…
Je prends alors du temps pour moi. En Afrique du Sud, Je rencontre une Américaine qui vivait en Californie (ps : dans une vie de sportif, il y a un élément à prendre en compte : « la gent féminine ») et je décide de la rejoindre aux Etats-Unis pendant ma période de convalescence. C’est mon premier contact avec ce pays : tu sors de ta bourgade française pour rejoindre un pays qui t’inspire depuis tout jeune. Je vais voir des matchs de basket, les 49ers en NFL, San Francisco, virée by night à Los Angeles… Je chope le « virus américain » même si je ne reste pas longtemps avec la fille et que je dois rentrer en France. Les médecins me donnent le feu vert pour reprendre le rugby. Je resigne avec un club à côté de Bourgoin en Nationale 2 et je recommence à prendre du plaisir sur le terrain.
Mais à 28-29 ans, après une remise en questions personnelle, je me dis : « Professionnellement, ça fait une petite dizaine d’années que je fais du rugby, il me reste 3-4 ans à jouer : le mieux c’est que je parte à Paris. »
Je m’installe à Maisons-Laffitte et je joue à Bobigny en Nationale 1 et à Suresnes et là, triple fracture à la main, deux vis de plus de 12 cm dans la main pendant plus de 10 semaines. C’est la première fois que j’ai une blessure à double opérations et je me sens vraiment seul.
C’est aussi à ce moment-là que je développe le fameux mental et que je commence à comprendre quelque chose : tu pensais « marcher avec des gars » avec qui tu avais grandi, à qui tu donnais le « lait » et tu vois qu’ils ne sont plus là… Avec le temps, ce volet-là, je l’ai aussi compris : l’idéal est de construire une armée solide. J’ai vu ce qu’était vraiment l’être humain. Tôt ou tard, tu es blessé par l’un de tes amis, ça fait partie de la vie d’un sportif et là j’ai pu le constater. Tu n’es plus là pour faire kiffer les gens : j’habite à Paris et mes soit-disant gars sont à Lyon. J’ai toujours été le premier à rentrer quand un pote avait un souci et là, j’ai vu que ça n’était pas réciproque… Je suis blessé, affecté mais tu es a Paris, c’est marche ou crève…
Je suis né un 25 décembre et le jour de mes 30 ans, je décide de partir à New-York. Maintenant je marche « seul » pour la première fois de ma vie. Et là, je prends une grosse claque : maintenant ici c’est Châtelet - Les Halles pour moi mais à l’époque c’était le rêve. A New York, je vous laisse imaginer les rencontres que je fais… Une fois, je me promène dans le Queens, l’un des quartiers new-yorkais, et je me fais braquer par deux mecs en vélo… C’est la première fois que je me suis retrouvé dans des histoires de gangs de rue car j’avais suivi un mec ce jour-là . Je suis choqué car je suis black et, à Paris, entre blacks, on se fait toujours un signe de tête. Et là, je suis braqué par des mecs qui ont la même couleur de peau que moi, ça fait drôle…
Mais je ressors enrichi de ce séjour car j’ai notamment fait une belle rencontre avec un type que j’ai rencontré au Starbucks. Costume trois pièces, propre sur lui, connecté : je décide d’aller le voir. Il me dit qu’il travaille dans la finance et qu’il y a trois règles d’or pour réussir dans ce domaine, je m’en rappellerai toujours : travailler 24 heures, être bien habillé et ne pas faire de politique.
Et c’est là que l’histoire commence à être vraiment intéressante. Je jouais à ce moment-là à Suresnes mais j’étais à mi-temps. J’ai réussi à rentrer dans un cabinet de conseils à Paris. De l’extérieur, c’est une « sitcom » : tu regroupes une bande de personnes qui brasse un tas de vent, qui sont dans un pseudo cocon où il se font mousser les uns les autres… Et chaque jour un épisode différent… Sauf qu’un jour, j’arrive émoustillé au cabinet, je me fais dénoncer et virer le lendemain… J’avais un peu trop fêté le Beaujolais-Nouveau.
Beaujolais ou pas, tu te poses toujours intimement cette même question : « C’est parce que je suis noir ? » et la deuxième qui surgit tout de suite derrière : « Si l’un de ces petits chouchous du café-croissant matin blanc fait la même chose, la sanction sera-t-elle la même ? » Nouvelle expérience qui me sera utile : à chaque tempête ou tourmente que tu affrontes, tu prends des étoiles comme un jeu vidéo !
Ce licenciement est finalement la meilleure des choses qui me soit arrivée car c’est ce qui m’a permis de partir aux Etats-Unis.
« Je n’arriverai jamais à avoir plus que ce que j’ai maintenant en France donc je pars en Amérique du Nord. »
A ce moment-là, j’étais à fond dans la série Ballers de Dwayne Johnson qui joue un agent de joueurs du côté de Miami. Je me dis que ça pourrait être cool de me lancer dans ce business d’agent. Je fais ma demande de permis de travail pour le Canada, en me disant que j’aurais ainsi beaucoup plus de facilités pour aller à Miami.
Demande acceptée et départ pour le Canada le 23 mai 2017.
L’adaptation dans un nouveau pays avec peu d’argent (5 500$), sans personne pour t’accueillir à l’aéroport, a été un peu complexe. Les premiers jours, pour avoir du wifi, comme j’avais bien sympathisé avec une serveuse d’un Starbucks, elle m’a laissé le routeur allumé quand elle part à minuit. Jusqu’à 5 heures du matin, j’envoie des mails pour postuler à des jobs…
Je me retrouve dans une collocation pour la première fois : horrible sachant que je sortais de ma petite cité bourgeoise de Maisons-Laffitte : j’avais l’hippodrome à côté et mes voisins était des Saoudiens et des Koweïtis. J’arrive au Canada, je dors sur un matelas dans une petite chambre, et quand je parle de rugby autour de moi dans un pays où l’on ne jure que pour le hockey, ça coince.
Cependant, mon plan était de vite m’installer à Miami. J’avais un gars à moi là-bas, on y passe quelques jours et j’en ressors déplumé et sans espoir. Il y a d’abord la barrière de la langue car si tu ne parles espagnol là-bas c’est compliqué et je commence à comprendre que pour avoir un joueur dans l’une des Ligues, c’est tout un processus ! Si tu veux être agent de joueur NCAA, NFL ou NBA, si tu n’es pas une grosse compagnie, tu n’y arrives pas !
Un fait marquant dans ma vie Miami. Pourquoi ? Ça m’a donné espoir, je vois enfin l’Amérique que je voulais voir : des gens déterminés, des gros travailleurs avec un mental à toute épreuve, je passe mes journées au Ritz-Carlton, je marche avec des gros bras, les soirs, c’est rendez-vous au W ou au Fontainebleau… C’est validé : je peux le faire
Je rentre au Canada quand même déçu mais… j’avais un plan B : la finance.
Je m’achète un beau costume et j’arrive à entrer rapidement dans une salle de marché ici, à la Banque Nationale du Canada. Et en moins de trois ans, j’arrive à me positionner en tant que trader, plus précisément « senior analyst ». Tout un symbole pour moi qui n’ai pas fait La Sorbonne, HEC ou la Business School. En France, on m’aurait demandé : « Mais tu es qui toi ? Tu sors d’où ? C’est qui ton daddy ? » (ahhh ces clichés…). Là, je suis arrivé sur la pointe des pieds, sans avoir toutes les compétences, mais avec mon charisme et mon leadership, je peux gérer, des millions et des milliards. On m’a vite fait confiance.
Arrive ensuite le premier confinement, je lis beaucoup et je réfléchis à la meilleure façon de monter mon business. J’ai alors envie d’associer le côté financier avec le sport, ce que je maîtrise le mieux au bout du compte. J’ai lu le beIN Confidences de Jordan Avissey, le Français de Buffalo qui rêve de jouer en NFL, et c’est exactement ça : les mecs sont des agences de communication à eux tous seuls. Comme le disait Jordan, il a dû faire des photos de lui et se mettre en avant, c’est ce qui lui a permis d’être recruté par l’université de Buffalo. Ce qui m’a fasciné, c’est que tous les jeunes qui veulent percer dans le sport par rapport à la France : ils ont la dalle ici ! Chaque entraînement, les gars sont à fond tout le temps, je n’avais jamais vu des « tueurs à gage » comme ça. Leur corps, il le malmène. Quand tu vois l’état de leurs genoux à 22 ans… Quoi qu’il en soit, cela m’a fait ouvrir les yeux sur le travail qu’il faut fournir pour réussir.
Mais je m’égare : en mars donc, je lis beaucoup et je tombe sur le livre de Rich Roll, ancien avocat alcoolique qui est devenu l’un des sportifs les plus respectés de la planète. Du jour au lendemain, il décide de faire un triathlon par jour pendant cinq jours.
« Intéressant, j’aime bien sa démarche. Tiens, ça serait bien de faire un truc aussi ouf. »
Ok, je vais m’acheter un VTT, puis un gravel avant d’investir dans un vrai vélo de course. Sauf que le vendeur était étonné que j’en demande un en tant que noir, comme si ça n’était pas pour moi. En mars-avril, je commence à faire beaucoup de sport, à maigrir et à me prendre dans le jeu de la diététique : arrêter de manger de la viande, passer en mode smoothie et vegan, etc. Je commence à kiffer le vélo et un soir je me demande ce que je pourrais faire de fou et on commence à me parler du Norseman.
On me dit : « C’est vraiment pour les hommes, c’est une course de fou, c’est un Iron Man classique : 3,8 kilomètres de nage, 180 de vélo et 42 de course à pied. Sauf que c’est dans des glaciers en Norvège ».
Je commence à me renseigner et je me plonge dans un travail d’anatomie très poussé. Ma future femme (Avec toutes les filles citées, je vais devoir gérer une tempête à la maison alors, je tiens à le dire : ma chérie, je t’aime de tout mon cœur, mais on a un passé ma douce et tendre…) est médecin donc elle m’explique comment fonctionne un cœur, etc… C’est un domaine où il y a très peu de minorités visibles donc je commence à m’y intéresser de plus en plus. J’essaie d’approcher des gars comme Colin Kaepernick pour qu’il me parle de la manière dont on peut briser les stéréotypes. Il m’a d’ailleurs répondu sur Instagram, j’étais choqué sur le coup !
Et qu’est-ce qu’il se passe ? Black Lives Matter. J’ai du mal à analyser la portée que ce mouvement a eu en France, je sais juste que ça a pas mal réagi avec l’histoire d’Adama Traoré. Ici, ça a été vécu de façon décuplée. Et je me suis dit que ça ne serait pas mal de filmer tout le processus qui va m’amener au Norseman. Je sais que l’employabilité n’est pas la même entre le Canada et la France mais ici les employeurs te respectent vraiment, tu n’es pas qu’un pion.
J’en parle à la direction de la banque où je travaille et ils se montrent tout de suite très intéressés : « Ecoute, on te laisse monter ton projet, on te le subventionne, quelques dollars et c’est parti ».
Et c’est là on tout décolle. Je sens que l’engouement commence à arriver autour de moi. Les chaînes de télévision et les grosses boîtes de production se mettent à m’approcher. J’ai ainsi signé avec une grande maison de production. On est en pourparlers avec de très gros joueurs, c’était mon rêve dès le départ…on y est. Pareil pour des diffuseurs français. Vous pouvez imaginer l’accomplissement que cela représente : snobé puis tu rentres par la grande porte et tu t’assoies à « la table des rois ». Je vais avoir 35 ans le 25 décembre et c’est incroyable quand je regarde un peu en arrière.
Le rugby m’a donné organisation, abnégation, travail et rigueur. Ne serait-ce que m’entraîner le matin, assurer le business l’après-midi (car j’ai une triple-casquette : je suis celui qui apporte les idées, l’acteur et le producteur exécutif) et m’entraîner encore le soir : je m’entraîne 3-4 heures par jour depuis 4 mois. Je pars dans un sport qui n’est pas conventionnel pour les noirs, où la minorité visible n’est pas représentée. Je pars dans un sport que je connais peu, notamment la natation et le cyclisme. Je suis déjà à 16 kilos perdus, il m’en reste 15 à perdre. L’objectif actuellement est de « faire dégrossir la bête » pour me faciliter la course et le vélo. Des gars qui m’ont vu il a y a 3 ans, ils ne me reconnaissent plus maintenant physiquement et psychologiquement.
Le titre du projet s’appelle « La Transition », cela fait notamment écho au fait que je passe sur un sport qui active les fibres musculaires lentes alors que j’ai toujours été sur les fibres explosives : football, basket, rugby,… des sports dont les fibres musculaires sont adaptées aux sportifs noirs. Je dois désormais activer des fibres lentes pour être le plus endurant possible.
Désormais, j’ai 10 personnes autour de moi : un cameraman, un réalisateur, des chargés de projets, un avocat, un conseiller. Maintenant, je ne vais pas le cacher, mes deux prochains gros objectifs, c’est Nike. J’en rêve depuis dix ans et Mercedes, c’est « l’élitisme noir », la réussite (comme dans le film de 50 Cent avec sa Mercedes blanche), alors on charbonne nuit et jour !
Mais parlons un peu du Norseman : c’est une course qui se dispute chaque année en août, ça se passe dans les fjords en Norvège. Le départ se passe en bateau. Il y a très peu de points de ravitaillement et très peu de foule. C’est un combat de 15-20 heures avec 5 000 mètres de dénivelé. C’est comme si vous partiez de là où vous êtes et que vous montiez 5 km. C’est monstrueux. Les 160 premiers coureurs terminent avec le black tee-shirt, ça serait tout un symbole pour moi bien sûr, il représenterait 10 ans d’effort. Le Norseman a été créé en 2002, on a regardé toutes les photos depuis, on n’a pas trouvé un noir.
Je m’entraîne avec Luc Morin et Pascal Hervé. Ce dernier est un ancien coureur Festina, l’équipe de Richard Virenque
Dans mon documentaire, je veux sortir le tapis rouge alors j’ai visé haut : je rêve de Lance Armstrong. On peut dire ce qu’on veut sur lui, Armstrong était un monstre, malgré le dopage. Mon coach Pascal Hervé a fait des courses avec : il m’a mis des « frissons » en me racontant les anecdotes dans le peloton c’est fou !
Je dois aussi gérer la solitude : un triathlète est à 85% seul versus moi qui ai fait un sport collectif comme le rugby. Les premiers 100 kilomètres de vélo là… Cela été une torture pour moi : pendant 5 heures, tu roules à 25 km/h de moyenne, croyez-moi c’est costaud ! Quand je fais 5 heures de vélo un matin, je rentre chez moi le midi, j’ai les jambes mortes… sauf là je vais devoir enchaîner avec un marathon.
Ma plus grosse crainte, c’est l’eau, la nage. C’est là où je suis le moins à l’aise mais c’est là-dessus où je veux performer. Pas le choix de toute façon car si tu ne sors pas au bout de 2h20 de l’eau, c’est terminé, tu ne pars pas en vélo.
Je ne vais pas vous mentir, je ressens quand même une belle pression mais la pression c’est un privilège : je vais avoir une caméra braquée sur moi pendant 96 semaines pour suivre la transition. En septembre prochain, je vais monter l’Alpe d’Huez, le Galibier et le Ventoux. Dans six, sept mois, on verra où j’en serai physiquement.
J’ai envie de profiter de cette tribune pour parler à ces sportifs professionnels qui galèrent à percer dans leur sport, qui jouent dans les divisions inférieures et qui réfléchissent à la suite. Je suis parti de rien mais j’ai bien compris qu’il faut être un « hoodie » dans sa tête, un guerrier. Avec le temps, j’ai compris que la vie, c’est un processus : tu l’entends souvent mais faut le vivre...
J’espère qu’en lisant mon histoire, ces gens-là vont se motiver pour trouver leur porte de sortie. La difficulté fait partie du jeu : quitter éventuellement ton pays, prendre des risques, investir dans ton futur, décider de vivre à ta façon…et vivre le rêve américain comme moi. C’est un message d’espoir avant tout… Si après avoir lu cela, tu as l’envie mais tu sais pas comment faire : lève les yeux au ciel !
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Propos recueillis par Pierre Godfrin Follow @_PGod_
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