Ce fut un moment d’une grande émotion. L’été dernier, dans les dernières heures du marché des transferts, Antony signait en faveur du Betis et fondait en larmes au moment de sa présentation. La fin d’un long feuilleton et du cauchemar qu’était devenue sa situation à Manchester United.

Pourtant, cette scène larmoyante et touchante aurait pu ne pas se dérouler si Antony avait cédé aux avances d’un ultime et inattendu prétendant. “La fenêtre de transferts se fermait le lendemain, vers sept ou huit heures du soir, si je ne me trompe pas, ou peut-être minuit. C'était vraiment le dernier jour où nous négociions avec Betis, et c'est à ce moment que l'appel de Bayern est arrivé”, a révélé l’attaquant brésilien à Globo Esporte.

“Je ne pouvais pas me faire ça à moi-même ni au club”

Après avoir déjà recruté Luis Díaz, le champion d’Allemagne percevait en Antony une opportunité séduisante de se renforcer à moindre frais, d’autant qu’il devait compenser le départ de Leroy Sané et la blessure de longue durée de Jamal Musiala. “Je vous le dis à 100 % maintenant. Ça m'a vraiment fait hésiter beaucoup. On parle d'un géant mondial, Bayern, et l'entraîneur (Vincent) Kompany, avec son expérience impressionnante, m'a appelé personnellement. Nous avons parlé, il a été incroyablement poli, m'a dit qu'il était toujours un grand fan de mon jeu, et c'était autour de 23 heures”, a raconté l’ancien de l’Ajax Amsterdam.

Flatté de l’intérêt bavarois, Antony n’a pourtant pas donné suite aux avances munichoises. La raison ? Une promesse faite au Betis. “J'avais tout arrangé avec le club, j'avais donné ma parole. Tout était décidé, je ne pouvais pas me faire ça à moi-même ni au club. La décision était aussi en grande partie familiale”, a-t-il expliqué. S’il reconnaît donc avoir hésité, le Brésilien de 25 ans ne regrette aujourd’hui pas d’avoir honoré sa parole. “Betis ? C'est un endroit où je suis vraiment heureux, où je sens le soutien de tous ceux qui m'ont accueilli. C'était mon choix : me sentir bien, être heureux et connaître ma routine quotidienne ici”, a-t-il assuré au média brésilien.

Après son prêt prometteur début 2025, Antony renaît sous le soleil andalou avec le maillot verdiblanco sur les épaules. Titulaire indiscutable de Manuel Pellegrini, il compte déjà six buts et deux passes décisives en onze matchs toutes compétitions confondues et a déjà fait mieux en moins d’un an dans le club sévillan qu’en trois chez les Red Devils. Le signe aussi qu’il a trouvé sa terre promise. Et même l’intérêt du Bayern Munich ne pouvait l’en détourner.