La Liga : Un ex-sélectionneur espagnol très dur avec Lamine Yamal
À l’antenne de la Cadena SER, Javier Clemente n’a pas été tendre avec l’ailier du FC Barcelone estimant que malgré son talent évident, il ne durerait pas longtemps s’il ne changeait pas de comportement.
Lamine Yamal n’a que 18 ans et il alimente déjà toutes les conversations et tous les débats, autant pour ses exploits sur le terrain que pour sa vie en dehors. Depuis quelques mois, les médias espagnols ont allègrement commenté les sorties du prodige d’Esplugues de Llobregat, n’hésitant pas à estimer que son penchant pour les fêtes extravagantes et sa vie sentimentale en apparence dissolue, ce qui n’a rien d’étrange quand on prend du recul et qu’on se souvient qu’on parle d’un adolescent possédant des revenus colossaux et ayant ses propres codes.
Néanmoins, son statut de star l’expose et son style de vie inquiète. "En tant que joueur, il est très bon, mais le problème est que s'il ne se comporte pas correctement dans sa vie personnelle, il ne fera pas long feu. C'est clair. Ils ne vont pas le permettre", a averti Javier Clemente sur le plateau de l'émission 'Què T'hi Jugues' diffusée par la Cadena SER.
Perplexe, l’ancien sélectionneur de l’Espagne (1992-1998), ayant fait une courte apparition sur le banc de l’Olympique de Marseille lors de la saison 2000-2001, est curieux de voir comment l’ailier du FC Barcelone va faire évoluer son jeu pour demeurer insaisissable. "Il fait des choses brillantes, mais ses adversaires savent déjà comment il joue, ils savent comment le contrer. Ils savent que c'est un de ces joueurs qu'on ne peut pas laisser jouer librement, car il a tellement de qualités qu'il est capable de faire tellement de choses. Il va faire l'objet d'un marquage et d’une surveillance très spéciaux", a exposé le Basque qui pressent que la suite de la carrière de Lamine Yamal "ne sera pas aussi spectaculaire que ce que nous avons vu jusqu'à présent."
"La situation doit être traitée autrement"
Qu’il se trompe ou non, Javier Clemente a regretté la manière dont son cas était géré ces derniers mois par l’Espagne et le FC Barcelone. En septembre, le champion d’Espagne avait ainsi reproché à la Roja de ne pas avoir pris soin du joueur issu de la Masia et d’avoir aggravé ses douleurs à l’aine, entraînant un début de pubalgie. Un mal qui s’est aujourd’hui installé et qui a contraint Lamine Yamal à consulter un spécialiste et à subir un traitement inopiné le week-end dernier. Surprise, la Fédération espagnole de football (RFEF) avait alors été obligée de libérer sa star, entraînant l’incompréhension du sélectionneur Luis de la Fuente et ravivant les tensions entre les différentes parties. "C'est comme un combat de coqs. Je n'y ai pas participé et je n'y participerai pas, car j'ai une vision différente de la façon dont les choses devraient être gérées. Ce qui est certain, c'est que la situation doit être traitée autrement. Ni le Barça ne doit s'en prendre à la Fédération, ni la Fédération au Barça, ni même le sélectionneur national. Cela doit rester privé", a jugé l’ancien technicien de 75 ans, sacré deux fois champion d’Espagne avec l’Athletic Bilbao en 1983 et 1984.
Une situation explosive à laquelle l’Espagne va devoir rapidement trouver une solution avant qu’elle ne devienne un problème plus conséquent. "Il faut recentrer les efforts, il faut apaiser les tensions, le joueur doit savoir qu'il doit jouer pour Barcelone et l'équipe nationale, et il faut davantage de communication entre tous et prendre en compte les intérêts de chacun, qui sont compatibles", a prié cette semaine José Manuel Rodríguez Uribes, président du Conseil supérieur des sports espagnol (CSD). Un apaisement nécessaire à sept mois de la Coupe du monde 2026 où la Roja sera assurément candidate au titre, et encore plus avec dans ses rangs un Lamine Yamal en pleine forme pour faire taire les sceptiques.








