La Liga : Lamine Yamal s’habitue à son nouveau statut de star
Dans le podcast 'Resonancia de Corazón', l’ailier du FC Barcelone et de la Roja a a expliqué comment sa vie a changé en raison de ses performances sur le terrain.
Lamine Yamal n’est pas un gamin de 18 ans comme les autres. Du moins, il ne l’est plus. Ses performances sur le terrain, où il fait le bonheur du FC Barcelone et de l’Espagne, et le désespoir des défenseurs adverses, l’ont propulsé au rang de star. Un statut pas forcément simple à appréhender à l’aube de l’âge adulte, mais dont le champion d’Europe 2024 avec la Roja semble s’accommoder avec décontraction. "Ma vie a changé à tous les niveaux. Avant, je pouvais faire ce que je voulais : je pouvais sortir boire un verre avec mes amis, mais maintenant, ce n'est plus possible. Je me souviens de la pré-saison cet été en Corée, au Japon, en Chine ; il était impossible de sortir… mais je suis heureux", a-t-il confié dans le podcast Resonancia de Corazón.
Si son quotidien s’est radicalement transformé, le véritable tournant de son existence est intervenu il y a deux ans et demi, quand il a fait ses débuts professionnels le 29 avril 2023 à seulement 15 ans. "Nous menions 3-0 et le Betis a reçu un carton rouge, et je me suis dit : 'Aujourd'hui, c'est mon jour'. Après mes débuts, je suis allé dîner dans un restaurant près du Camp Nou avec mes parents et mes proches, puis je suis allé dormir à la Masia, mais je n'arrivais pas à dormir", a-t-il raconté avec un brin de nostalgie.
La révélation d’un inconnu
Néanmoins, avant de pouvoir fouler la pelouse du Camp Nou, Lamine Yamal a dû faire preuve de patience et surtout imposer sa volonté de jouer en faveur du FC Barcelone, où la direction sportive a freiné sa promotion chez les professionnels, contre l’avis de Xavi, pour le protéger. "Je suis arrivé dans le vestiaire des juniors, je n'avais jamais joué, l'entraîneur ne me connaissait pas. Ceux qui ne jouaient pas rejoignaient l'équipe première le jour où ils s'entraînaient après un match. Nous avons fait un match, nous avons gagné 2-0, j'ai marqué un but et j'ai fait une passe décisive à Ansu. Le deuxième, Òscar, le frère de Xavi, m'a dit : 'Comment se fait-il que tu ne joues pas ?' Et je lui ai répondu : 'Je ne sais pas'. Il m'a dit : 'Reste calme'. À partir de là, j'ai gravi les échelons, j'ai commencé à jouer avec les juniors et à m'entraîner avec l'équipe première. Je me souviens qu'il y avait un match contre l'Atlético et que je venais de changer d'agent, j'étais déjà avec Jorge (Mendes), et Santi, qui fait partie de mon équipe, m'a dit : 'Ils t'aiment bien, mais tu n'as pas renouvelé ton contrat et ils ne savent pas s'ils doivent te faire monter pour jouer'. Je leur ai répondu : 'Non, non, non, je vais rester au Barça, ça ne fait aucun doute, mais je veux jouer'. Je l'ai dit à ma mère, mais elle m'a répondu : 'Non, ils sont trop grands et tu es trop petit'. Elle avait peur, mais je lui ai dit de ne pas s'inquiéter, que si je jouais, je serais le meilleur. Ils m'ont convoqué contre l'Atlético, mais je n'ai pas joué, et lors du match suivant, j'ai joué contre le Betis", a dévoilé l’international espagnol, tirant le fil des évènements ayant conduit à ses débuts blaugranas.
Depuis cet épisode, Lamine Yamal n’a donc cessé de progresser, de gagner du temps de jeu, jusqu’à s’imposer aujourd’hui comme le dynamiteur en chef de l’attaque barcelonaise et l’homme vers qui l’on se tourne quand la tension gagne les rangs ou que les enjeux paralysent. Une évolution aussi intrigante qu’express, mais en accord avec le talent d’un joueur dont on ignore encore les limites. Auteur de sa meilleure saison en 2024-2025, celui qui prétend au Ballon d’Or 2025 n’a pas baissé de rythme et affiche déjà deux buts et trois passes décisives en à peine trois journées de Liga. Des statistiques qu’il espère bien enrichir dimanche soir contre Valence (21h sur beIN SPORTS 1).








