La Liga : Les larmes d’Antony au Betis
Finalement transféré dans le club andalou au bout d’un été interminable, l’international brésilien a pleuré lors de sa présentation et est revenu sur la douloureuse fin de son aventure à Manchester United.
Tout est bien qui finit bien pour Antony et le Betis. Il aura fallu attendre les dernières heures du mercato estival pour que l’affaire se dénoue et que tout le monde parvienne à se mettre d’accord autour d’un transfert estimé à 22 millions d’euros, plus trois millions d’euros de bonus. Un montant très loin des attentes de Manchester United, qui a obtenu de percevoir 50 % d’une éventuelle revente du Brésilien.
"Seule ma famille sait combien cela a été dur pour être ici"
Si le club mancunien a cédé, il l’a fait autant par lassitude que par nécessité. Les négociations auront ainsi été particulièrement pénibles entre les deux clubs. D’un côté, les Red Devils se voulaient inflexibles et réclamaient au moins 50 millions d’euros, déjà une belle ristourne pour un joueur débauché à l’Ajax Amsterdam en 2022 en échange de 95 millions d’euros. Une somme pourtant bien trop élevée pour les finances andalouses. Sollicitant d’abord un nouveau prêt, les Verdiblancos ont essuyé un refus du club anglais et ont compris que seul un achat pourrait leur permettre de récupérer Antony.
Très touché par les efforts andalous et la venue du directeur sportif Manu Fajardo et du président Ramón Alarcón à Manchester la dernière semaine du mois d’août pour débloquer la situation, le Brésilien n’a pas contenu son émotion lors de sa présentation hier. "Seule ma famille sait combien cela a été dur pour être ici (…) Je savais que ce moment incroyable arriverait. J’ai eu peur que cela ne puisse se produire à la fin mais j’ai attendu parce que j’avais la foi. Réaliser ce transfert a été très difficile, mais nous y sommes enfin. J'ai hâte de porter à nouveau le maillot du Betis. Je ne peux que remercier tous ceux qui ont rendu cela possible", a-t-il déclaré en larmes.
L’amour du Betis
Le soulagement est à la hauteur de la tension accumulée tout au long de l’été. De retour à Manchester, il avait été laissé à l’écart du groupe dirigé par Ruben Amorim, privé de la tournée estivale aux États-Unis et prié de s’entraîner seul à Carrington. "J'ai passé plus de 40 jours à l'hôtel ; ça a été très difficile, mais tout le monde savait que je voulais revenir au Betis", a expliqué Antony.
Son calvaire terminé, le Brésilien de 25 ans veut tourner la sombre page mancunienne et rouvrir le rayonnant chapitre andalou. Prêté l’hiver dernier, Antony a été relancé au Betis par un Manuel Pellegrini lui faisant confiance. En 26 matchs toutes compétitions confondues, il marqua neuf buts et délivra cinq passes décisives, participant au parcours sévillan jusqu’en finale de la Ligue Conférence (défaite 1-4 contre Chelsea). "Être aimé est très important pour moi, c'est quelque chose que l'argent ne peut pas acheter. Ici, j'ai eu de bons sentiments et j'ai ressenti beaucoup d'affection. Cela a toujours été mon premier choix, et c'est pourquoi j'ai attendu jusqu'au dernier jour pour revenir au Betis. Maintenant, je suis ici et je suis heureux dans une ville et dans un club que j'aime", a conclu l’ailier.
Libéré de ses chaînes anglaises, le Brésilien peut donc se projeter sur la suite et se prendre à rêver d’une présence à la Coupe du monde 2026. Appelé sans jouer en juin dernier par Carlo Ancelotti, il ne figurait pas dans la liste des joueurs convoqués pour le rassemblement de septembre. Logique au regard de sa situation estivale, mais pas de quoi décourager Antony, dont la dernière apparition sous le maillot auriverde remonte au 25 mars 2023.