Il était l’un des grands absents de cette dernière trêve internationale de 2025. Touché aux ischio-jambiers, et plus précisément au muscle semi-tendineux de la cuisse gauche, Aurélien Tchouaméni a été contraint de déclarer forfait. Un crève-cœur pour cet amoureux de l’équipe de France. "Quand j’ai passé mon examen médical (6 novembre, ndlr), j’ai appelé le coach après et lui ai dit : 'Fait ch… de ne pas venir' (…) Pour moi, jouer en sélection, c’est toujours important", a-t-il dit à L’Équipe.

C’est donc depuis chez lui à Madrid qu’il a suivi les performances de ses coéquipiers tricolores et assisté à leur qualification pour la Coupe du monde 2026. "Je savais qu’on allait se qualifier dès l’Ukraine", a assuré celui qui fait partie des vice-capitaines des Bleus. Dès jeudi dernier, la France a en effet validé son billet pour la compétition reine de la FIFA en disposant facilement de l’Ukraine (4-0) dans le sillage d’un Kylian Mbappé dont le doublé lui a permis d’atteindre la barre des 400 buts en carrière.

"On a tout ce qu’il faut"

Frustré de ne pas avoir pu participer, Aurélien Tchouaméni se console avec l’idée de pouvoir disputer sa deuxième Coupe du monde à partir du 11 juin prochain. "En plus, ce sera aux États-Unis", s’est-il enflammé en amoureux de la culture états-unienne pour le quotidien sportif français. Finaliste en 2022, le milieu de terrain espère bien faire mieux sur le continent américain. "Je suis confiant car je sais qu’on a tout ce qu’il faut", a-t-il assuré. Au-delà de la gloire, la motivation de l’ancien Bordellais est aussi orgueilleuse. "J’ai juste envie de gagner en vrai. Je n’ai pas envie de rentrer en club et de savoir qu’il y a ce gars-là qui nous a battus…", a précisé le milieu de terrain du Real Madrid. Et si l’Espagne, l’Argentine ou l’Angleterre impressionnent, la France sait disposer aussi d’un certain ascendant sur ses adversaires. "On en parlait récemment encore et les gars me disaient : 'Votre équipe, c’est abusé !' Vu de l’extérieur, et je vous parle de gars qui jouent en Espagne, en Angleterre, en Allemagne, tous disent : 'Votre sélection sur le papier, le vivier est impressionnant'", a révélé Aurélien Tchouaméni.

Cette quête du titre mondial, lui et les Tricolores ont aussi envie de la mener à bien pour offrir la plus belle des sorties à Didier Deschamps, qui tirera sa révérence internationale après la Coupe du monde 2026. "Je suis arrivé en sélection à 21 ans. Quand il partira, j’en aurai 26. Je pense que tous les gars dans le vestiaire, on a envie de lui faire ce dernier cadeau", a-t-il exposé, rajoutant dans un sourire : "Après, il a bien gagné déjà." En effet, depuis sa prise de fonction en 2012, Didier Deschamps a remporté la Coupe du monde en 2018 et la Ligue des nations en 2021, tout en atteignant deux finales (Euro 2016 et Coupe du monde 2022). Plus qu’honorable pour le Bayonnais qui, en cas de deuxième sacre l’été prochain, deviendrait seulement le deuxième sélectionneur de l’histoire à remporter deux fois la Coupe du monde après l’Italien Vittorio Pozzo (1934 et 1938).