Le Portugal ne s’est pas raté une seconde fois. Battu à la surprise générale en Irlande jeudi dernier (0-2), il a parfaitement réagi pour son dernier match des qualifications pour la Coupe du monde 2026. Dans l’enceinte de l’Estádio do Dragão, antre habituel du FC Porto, la sélection dirigée par Roberto Martínez a atomisé l’Arménie (9-1) et validé son billet pour l’Amérique l’été prochain sous les yeux d’un président portugais conquis par le spectacle proposé. "C'était un match exceptionnel, le Portugal a joué avec un esprit et une classe impressionnants, c'était unique. C'est bien que tant d'enfants étaient là, ils se souviendront de ce match toute leur vie. Par un heureux hasard, j'avais programmé la remise des médailles pour la victoire en Ligue des Nations aujourd'hui. C'est une combinaison heureuse, une cérémonie après un grand défi", a déclaré Marcelo Rebelo de Sousa à RTP, la télévision publique lusitanienne.

Pour une fois, Cristiano Ronaldo n’a pas été au centre de l’attention ni le grand artisan du succès portugais. Contre les Arméniens, ce rôle a été partagé par Bruno Fernandes et João Neves. Les deux hommes ont ainsi signé un triplé. Si le joueur de Manchester United a profité de deux tirs au but pour y parvenir, le second a étalé une palette toujours plus large de ses compétences. Indispensable par sa qualité technique, le milieu de terrain du Paris Saint-Germain a montré que, comme en club, il pouvait se montrer décisif dans le dernier geste, inscrivant à 21 ans ses premiers buts en sélection. Il s’agit d’ailleurs de son second triplé de la saison après celui inscrit à Toulouse en Ligue 1 le 30 août dernier. Éloquent pour un joueur évoluant à son poste.

"Le Portugal, champion du monde ? J'y crois"

Malgré ces performances, le dirigeant portugais n’a pas voulu oublier la star absolue de la Seleção das Quinas, suspendue pour l’occasion après son carton rouge reçu la semaine dernière. "Il est toujours dans nos cœurs, il mérite notre gratitude, et c'est dommage qu'il n'ait pas pu venir aujourd'hui ; il doit être terriblement désolé", a assuré Marcelo Rebelo de Sousa. Au-delà du natif de Madère, ce dernier a aussi tenu à rendre hommage au sélectionneur espagnol du Portugal. "Un mot aussi pour Martínez, car il le mérite. À maintes reprises, on a dit qu'il ne gagnerait pas. Il s'est accroché et a atteint son objectif. C'est une joie immense pour des millions de Portugais à travers le monde", a ajouté le président lusitanien.

Au comble du bonheur, Marcelo Rebelo de Sousa s’est projeté sur la Coupe du monde 2026 qui se tiendra aux États-Unis, au Canada et au Mexique du 11 juin au 19 juillet et a logiquement défendu les chances de ses compatriotes. "Le Portugal, champion du monde ? J'y crois, et j'ai une phrase que le président de la Fédération portugaise de football m'a confiée : en Amérique, le Portugal gagnera ! Je ne serai pas président de la République, mais s'ils m'invitent, j'irai", a-t-il dit à RTP. Élu en janvier 2016 et réélu cinq ans plus tard, Marcelo Rebelo de Sousa ne pourra pas se représenter en janvier 2026.