L’Italie ne s’attendait pas à vivre un miracle contre la Norvège. Comment aurait-elle pu alors qu’il lui fallait s’imposer par neuf buts d’écart face à un adversaire qui l’avait surclassée en juin dernier (0-3). Si elle l’avait déjà fait dans son histoire lors des Jeux olympiques 1948 (9-0 contre les États-Unis, ndlr), elle n’a pas reproduit l’exploit.

Pire, la Squadra Azzurra a confirmé qu’elle évoluait dans une classe inférieure et n’appartenait plus aux meilleures nations du monde, et encore moins d’Europe. À Milan, elle s’est lourdement inclinée (1-4). Sans surprise, elle en passera donc par la voie des barrages. Un obstacle sur lequel elle a buté en novembre 2017 et en mars 2022. Si le traumatisme de ces deux éliminations précoces avant même le début de la Coupe du monde est encore bien présent et alimente la peur d’un troisième échec dont on ignore quelle pourrait être la portée exacte, certains se montrent confiants quant aux chances italiennes. "Je suis certain que Gennaro a le temps de bâtir une équipe solide", a assuré Edin Terzic dans un entretien accordé à la Gazzetta dello Sport. "En Italie, on peut penser ne pas avoir de grands joueurs, mais cela ne signifie pas qu'on n'en aura pas en juin. L'Italie est réputée pour sa capacité à former des talents", a-t-il poursuivi, appuyant son argumentaire sur sa connaissance des récentes expériences du sélectionneur italien à Valence et au Hajduk Split.

Les démons du passé

Intimement convaincu que l’Italie s’en sortira en barrages, l’ancien entraîneur du Borussia Dortmund est également persuadé que les champions d’Europe 2021 auront leur mot à dire lors de la Coupe du monde 2026. "Je peux vous dire une chose : personne ne voudra affronter l'Italie en quarts ou en demi-finales de la Coupe du monde", a-t-il prédit.

Reste à se frayer un chemin jusqu’aux États-Unis, au Canada et au Mexique. Pour l’heure, l’Italie connaît déjà ses adversaires potentiels. Il s’agira de la Roumanie, la Suède, l'Irlande du Nord et le perdant de pays de Galles-Macédoine du Nord dans le groupe J. Gennaro Gattuso et ses hommes préfèreront certainement éviter de croiser Suédois et Macédoniens, ces derniers ayant été leurs bourreaux en 2017 et 2022. À moins que ce ne soit l’occasion d’exorciser les démons qui hantent le football transalpin depuis près d’une décennie. Une chose est certaine, l’Italie jouera sa "demi-finale" à domicile. Un avantage qui… n’avait pourtant pas suffi en mars 2022.