L’équipe de France sera bel et bien au rendez-vous le 11 juin prochain au moment de l’ouverture de la Coupe du monde 2026 à Mexico. Un mois après l’Angleterre, qui avait devancé tout le monde en Europe à la faveur d’un parcours parfait où elle a enchaîné les victoires sans encaisser le moindre but, les Bleus ont à leur tour validé leur billet pour la compétition phare de la FIFA. "On avait cet objectif, on l’a atteint. On ressent beaucoup de fierté avec le staff et le groupe. Je ne suis pas quelqu’un de très expressif, peut-être un peu plus dans la vie qu’ici, mais il faut apprécier. Je n’ai pas eu l’occasion de voir l’Amérique comme joueur… Cela fait partie de la vie : on ne peut pas tout gagner, tout avoir. Mais il y avait de la joie ce soir malgré le contexte de ce match", a savouré Didier Deschamps après la rencontre.

En effet, le contexte lourd des commémorations des événements tragiques et meurtriers s’étant déroulés dix ans plus tôt au Bataclan, dans les rues de Paris et aussi aux abords du Stade de France, aurait pu tétaniser les jambes tricolores et peser sur les esprits, mais il n’en a rien été. Kylian Mbappé et ses partenaires avaient décidé de rendre hommage aux victimes en y mettant les formes et la manière.

Un record dans l’histoire tricolore

Ils ont néanmoins attendu la seconde période pour traduire une domination sans partage face à une Ukraine diaphane (1 tir) qu’elle aura pressurisée (71 % de possession et 25 tirs) jusqu’à ce qu’elle cède. Ce fut le cas dix minutes après le retour des vestiaires sur un pénalty du capitaine français, puis tout s’est emballé dans le dernier quart d’heure avec trois buts en douze minutes signés Michael Olise, Kylian Mbappé encore et Hugo Ekitike servi par l’attaquant du Real Madrid pour ouvrir son compteur en sélection. Avec leurs quatre réalisations, les Bleus se sont épargnés la résurgence des tourments bulgares de novembre 1993, traumatisme évoqué par Didier Deschamps qui avait été aux premières loges de ce désastre sportif car ayant disputé toute la rencontre.

Trente-deux ans plus tard, l’ancien milieu de terrain a pris sa "revanche" en tant que sélectionneur et réussit sa dernière campagne de qualification comme à chaque fois depuis le début de son mandat en 2012. L’été prochain, la France vivra sa 16e compétition majeure (Coupe du monde ou Euro) d’affilée. Du jamais-vu dans son histoire. Une compétition que Didier Deschamps a déjà commencé à préparer. "C’est un nouveau format, avec plus d’équipes. On y a déjà pas mal réfléchi avec le staff, et on aura une première réponse le 5 décembre. Qu’on ait de l’ambition, oui, mais il faudra passer par des étapes, avec des conditions climatiques particulières. Il faudra voir les horaires, le temps de récupération entre les matchs… il faudra approfondir tout ça", a-t-il déclaré. Lui et son staff en sauront donc plus dans trois semaines, au moment du tirage au sort qui leur donnera une feuille de route plus claire. Ils auront ensuite sept mois pour peaufiner leur approche avec l’espoir de pousser l’aventure aussi loin qu’en 2018 et 2022. Trente-deux ans après être resté à quai, la France embarquera bien pour la traversée de l’Atlantique et se lancera à la conquête de l’Amérique.

Les 29 nations déjà qualifiées pour la Coupe du monde 2026 :

États-Unis, Mexique, Canada (hôtes), Argentine (tenant du titre), Brésil, Équateur, Uruguay, Colombie, Paraguay, Maroc, Tunisie, Égypte, Algérie, Ghana, Côte d’Ivoire, Sénégal, Afrique du Sud, Cap-Vert, Japon, Corée du Sud, Iran, Ouzbékistan, Jordanie, Australie, Arabie saoudite, Qatar, Nouvelle-Zélande, Angleterre et France.