Le week-end dernier, la Serie A a renoué avec son héritage qui lui colle le plus à la peau : le Catenaccio. En effet, la septième journée de championnat italien est entrée dans les annales du football transalpin, mais pour une mauvaise raison. Avec un total de 11 réalisations inscrites en 10 matchs disputés, cette dernière s’est révélée être la moins prolifique de l'histoire du championnat. Jusqu'ici, le plus faible total de buts sur une journée de Serie A s'élevait à treize, atteint à quatre reprises depuis le passage à vingt équipes, la dernière fois lors de la 2e journée de la saison 2022-2023. Une piètre performance alors que la huitième journée de Ligue 1 a été le week-end dernier le théâtre d’un feu d’artifice offensif avec un total de quarante buts marqués en neuf matchs. Tout simplement une première au XXIe siècle.

Ce record historique de stérilité offensive en Serie A a été vivement commenté dans la Botte et a provoqué le courroux d’Antonio Cassano. Ancien joueur de l’AS Roma, de la Sampdoria ou encore de l’AC Milan, l’Italien a tiré à boulets rouges sur le niveau actuel du championnat transalpin lors d’une intervention dans Viva el Futbol. “Le championnat italien fait pitié, il n’offre aucune émotion. Seule la passion des supporters le maintient en vie, mais la qualité est vraiment basse. C’est une situation embarrassante, presque honteuse. Regarder certains matchs est une corvée”, a-t-il concédé dans un premier temps dans son registre habituel, sans prendre de pincette. Agacé de ne ressentir aucun plaisir devant les matchs des écuries italiennes, Antonio Cassano n’est pas étonné de ne pas les voir performer sur la scène continentale.

L’exemple de la Premier League

“Il n’y a ni rythme, ni spectacle. On s’étonne que les équipes italiennes souffrent en Europe, mais c’est exactement ce que nous sommes”, poursuit l’ancien attaquant de la Squadra Azzurra. Conscient que cette crise structurelle dans la Botte s’accentue et devient ainsi de plus en plus problématique pour une Serie A en nette perte de vitesse par rapport à ses concurrents européens, Antonio Cassano a terminé son intervention en pointant du doigt la décision de délocaliser une rencontre entre l’AC Milan et Côme à l’autre bout de la planète, en Australie. “Le football doit évoluer comme le fait l’Angleterre. Nous, on va jouer des amicaux à Perth…”, se désole-t-il. Une prise de parole saillante qui devrait encore faire couler beaucoup d'encre de l’autre côté des Alpes.