Serie A : Quand Zlatan Ibrahimovic a été chahuté par Rome
Invité de l’émission 'This is me', l’ancien attaquant suédois s’est confié sur plusieurs évènements marquants de son histoire avec l’AC Milan et notamment sur l’un des jours les plus durs de sa carrière en 2021.
Zlatan Ibrahimovic a connu de nombreux clubs, mais c’est avec lui que le lien le plus fort s’est noué. Prêté à l’été 2010 avant d’y être transféré définitivement un an plus tard, l’attaquant suédois quitte pourtant l’AC Milan dès l’été 2012. Cependant, son histoire en Lombardie n’est pas finie et il finit par y revenir en 2020. Cette fois, il y restera trois ans et y mettra même un terme à sa carrière après avoir aidé à remporter un nouveau Scudetto, comme il l’avait fait en 2011. "Je serai toujours milanais, car je n'oublierai jamais ce que Milan m'a apporté. Ils m'ont donné du bonheur et, la deuxième fois, quand je suis revenu, de l'amour. Je jouais avec des joueurs de 20 ans plus jeunes que moi," a-t-il confié lors de l’émission 'This is me' diffusée sur Canale 5.
Devenu un "grand frère", il avait guidé Rafael Leão et la nouvelle génération avant de se retirer avec le sentiment du devoir accompli. Une fin spéciale dont il garde un souvenir encore ému. "Le départ a été un jour très spécial, car la veille, ils m'ont expliqué le programme, mais j'ai dit : 'Je ne veux rien savoir, je veux que mes émotions soient spontanées.' Ce n'était pas facile", s’est remémoré l’insubmersible suédois qui avait écrasé quelques larmes lors de l’ovation que lui avait réservée San Siro ce jour-là.
"L’adrénaline du terrain me manque"
Deux ans plus tard, Zlatan Ibrahimovic n’a toujours pas quitté les Rossoneri et occupe dans les bureaux le rôle de conseiller spécial des propriétaires du club milanais. Un rôle qu’il a appris à aimer. "L'adrénaline du terrain me manque, mais une fois qu'on a accepté, on essaie d'en trouver une autre, même si elle n'est jamais la même. Avant de décider d'arrêter, j'avais peur, car j'avais joué au football toute ma vie, puis j'ai atteint un certain point où j'ai accepté", a déclaré le Suédois de 44 ans.
Il a accepté de ne plus être au centre du terrain et des attentions, de ne plus être une cible comme ce 31 octobre 2021 au Stadio Olimpico de Rome. "Je me souviens de cette journée, 50 000 personnes criaient après le but : 'Tu es un gitan'. J'ai fait semblant de ne pas entendre parce que j'en voulais encore plus, parce que cela me motivait. Quand j'étais sur le terrain et que je sentais la haine, j'en faisais encore plus, parce que j'avais besoin de stimulation. Puis, quand le public a commencé à le faire, je me suis dit : 'Plus fort, plus fort, plus fort'. Ensuite, l'arbitre m'a donné un carton jaune, ce que je ne comprends pas", s’est-il souvenu. Un des épisodes les plus durs de sa carrière selon ses dires, mais où il avait pu rappeler toute sa force de caractère. En champion, il avait ainsi ouvert le score et lancé son équipe vers la victoire (2-1).
Loin du bruit et de la fureur, Zlatan Ibrahimovic semble avoir trouvé son nouvel équilibre, le cœur toujours rossonero.