Adrien Rabiot était très demandé en ce début de rassemblement à Clairefontaine. En marge des activités du groupe tricolore, le milieu de terrain français a pris le temps de s’exprimer aux micros de RTL et M6 mais aussi de s’attabler avec la Gazzetta dello Sport.

S’il a évoqué notamment son départ inattendu et retentissant de l’Olympique de Marseille avec les médias français, l’entretien avec le quotidien sportif italien s’est davantage centré sur ses premiers pas à l’AC Milan. Contraint de quitter la Commanderie après une violente altercation avec un coéquipier, Adrien Rabiot a eu une dizaine de jours pour trouver une porte de sortie et a fini par choisir l’AC Milan. Un choix étonnant puisque le club rossonero ne disputait aucune compétition européenne cette saison mais que l’ancien Parisien a bien pesé. "J'y ai réfléchi. La saison dernière, j'ai tout donné pour ramener Marseille en Ligue des champions avec l'idée d'y jouer. J'aurais pu signer dans différents clubs en compétition, mais Milan est un club mythique avec de grandes ambitions. Allegri élabore un plan sur trois ans pour revenir au sommet, avec la priorité de retrouver la Ligue des champions immédiatement et de faire de notre mieux cette année en championnat, ce qui, pour moi, signifie se battre pour le Scudetto. Nous avons les qualités pour y parvenir", a-t-il expliqué.

"C'est un gagnant"

Au-delà de l’aura du septuple champion d’Europe, de ses couleurs iconiques et de son stade en sursis, Adrien Rabiot s’est aussi laissé convaincre par la présence de Massimiliano Allegri. Les deux hommes se sont connus à la Juventus Turin entre 2021 et 2024. S’ils n’ont gagné qu’un seul titre ensemble (Coupe d’Italie 2024), ils ont noué une relation particulière. "J'ai toujours eu une excellente relation avec Allegri. Nous nous ressemblons et j'apprécie vraiment cela sur le plan humain. Nous nous appelions et nous écrivions souvent, même la saison dernière (…) Il a toujours été très déterminé. C'est un gagnant. Il a toujours soif de victoire et il est très passionné. J'aime ça, car je suis comme ça aussi", a-t-il exposé.

Cette relation presque filiale a poussé le technicien italien à faire le forcing pour convaincre ses dirigeants d’enrôler le milieu de terrain français. "Il y avait déjà eu des contacts avec Milan l'an dernier, mais sans succès. Cet été, ils se sont manifestés au début de l'été et sont revenus sur le devant de la scène après le problème de Marseille. C'était le bon moment pour tout le monde (…) Allegri me voulait à Milan car il sait que je peux transmettre mon expérience aux jeunes joueurs, en me donnant à fond à l'entraînement comme en match, toujours avec l'envie de gagner."

"Modric est vraiment passionné"

Une mentalité qu’il partage également avec son nouveau coéquipier Luka Modric. Malgré ses 40 ans, l’international croate est la recrue phare de l’été milanais. Non renouvelé par le Real Madrid où il évoluait depuis 2012, il a rebondi en Lombardie pour imiter son idole d’enfance, Zvonimir Boban, Rossonero de 1991 à 2001. En quelques semaines, le vétéran s’est imposé comme le dépositaire du jeu milanais. Une évidence qui n’a pas étonné Adrien Rabiot, impressionné par l’investissement sans faille d’un joueur n’ayant pourtant plus rien à prouver. "Je ne suis pas surpris par son engagement et son professionnalisme, sinon il n'atteindrait pas ce niveau à son âge. Je suis surpris, car à quarante ans, ce qu'il fait n'est pas acquis. C'est quelqu'un qui continue à tout donner, en match comme à l'entraînement. Un véritable exemple pour tous. C'est une source d'inspiration, mais cela dépend de plusieurs facteurs : son physique, ses blessures. Modric est vraiment passionné. Et la passion est le moteur de tout. Et il est heureux de continuer à s'entraîner dur et à jouer", a-t-il mis en avant pour la Gazzetta dello Sport.

Un exemple au quotidien dont il espère pouvoir s’inspirer pour s’améliorer et contribuer aux bons résultats de l’AC Milan mais aussi de l’équipe de France avec qui il affrontera l’Azerbaïdjan vendredi soir, puis ira en Islande lundi prochain.