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Serie A : Le président de l’Inter Milan justifie la démolition de San Siro
Invité du master exécutif en « Management du sport » organisé par la RCS Academy Business School, Giuseppe Marotta a expliqué la nécessité de changer de construire un nouveau stade pour assurer l’avenir des clubs milanais.
Depuis quelques jours, l’avenir de Giuseppe-Meazza est scellé. Début novembre, le stade emblématique du quartier de San Siro a été cédé par la ville moyennant une indemnité estimée à 197 millions d’euros de Milan à ses résidents : l’AC Milan et l’Inter Milan. Une vente attendue depuis des mois et ouvrant une nouvelle phase.
Devenus propriétaires, les deux clubs lombards n’ont pas l’intention de bichonner leur nouvelle acquisition. Au contraire, ils entendent la "sacrifier" pour permettre l’édification d’une nouvelle enceinte répondant aux dernières normes de modernité. Cette dernière devrait ainsi être achevée en 2031, date choisie pour détruire l’actuel stade. Ce moment marquera ainsi la fin d’une histoire riche de 105 ans, puisque Giuseppe-Meazza s’est élevé en 1926.
"La rénovation était impensable"
"Pour les nostalgiques, la démolition de San Siro est source d'amertume et de nostalgie. J'y suis moi-même entré pour la première fois en 1966… C'était un lieu chargé d'émotions", a compris Giuseppe Marotta lors de son intervention au master exécutif en Management du sport organisé par la RCS Academy Business School. Pour autant, le président de l’Inter Milan a justifié ce choix par la nécessité de vivre avec son temps. "Il ne faut pas oublier l'innovation, inhérente à la modernité. Un stade doit répondre à certains critères : la sécurité, qui fait défaut ; l'hospitalité, pour pouvoir y passer la journée et profiter de toutes sortes d'animations ; et un sentiment d'appartenance. Avoir sa propre maison. La rénovation était impensable, et c’est ainsi qu’on en est arrivé à la démolition. Mais il faut le faire. Le nouveau stade apporte des avantages directs et indirects : fini la cathédrale perdue dans le désert, place à un point de repère, même en semaine, qui anime la vie sociale (…) Nous engrangeons 80 millions d'euros par an grâce aux jours de match ; l'objectif du Real est de dépasser le demi-milliard."
Une comparaison choisie à dessein pour illustrer l’écart se créant entre les Nerazzurri et le club le plus riche et puissant du football. C’est donc pour combler (en partie) ce gouffre que cette décision a été prise, mais aussi pour éviter un déclassement plus profond. En effet, en septembre dernier, le président de l’UEFA Aleksander Čeferin avait été particulièrement cinglant en qualifiant les installations sportives italiennes de "honteuses". Des propos aux conséquences concrètes, puisque la confédération européenne avait retiré à Giuseppe-Meazza l’organisation de la finale de la Ligue des champions en 2027, pour l’attribuer finalement au Metropolitano, antre de l’Atlético de Madrid.
Une raison de plus de faire table rase du passé pour inventer un autre avenir, avec en ligne de mire également l’Euro 2032 coorganisé par l’Italie avec la Turquie. Le nouveau stade de Milan fait partie des treize enceintes italiennes candidates et espère figurer parmi les cinq retenus le 31 juillet 2026. Le début d’une nouvelle histoire.










