Qui soulèvera la coupe aux grandes oreilles le 31 mai prochain à Budapest et succédera ainsi au Paris Saint-Germain ? La question est ouverte et sa réponse n’interviendra qu’au printemps prochain. En attendant, les 36 équipes engagées dans la compétition ont commencé à se disputer le droit de rêver à l’honneur ultime.

S’il est encore trop tôt pour déterminer des favoris clairs, certains ont marqué des points, à l’image du champion d’Europe en titre dont la victoire à Barcelone, en étant diminué par les blessures, a envoyé un message fort à la concurrence. Pareillement, le Bayern Munich, emmené par un Harry Kane inarrêtable, présente le visage d’un prétendant crédible, comme le Real Madrid. Après une entrée en matière poussive contre l’Olympique de Marseille, le club merengue a donné une leçon au faible Kaïrat Almaty (5-0), malgré un voyage éreintant jusqu’au Kazakhstan, tout près de la frontière occidentale de la Chine. Une fois encore, Kylian Mbappé a été l’un des hommes forts côté madrilène avec un triplé qui donne encore plus de relief à son début de saison (13 buts en 8 matchs, ndlr). "Par sa tradition en Ligue des champions et la qualité de son effectif, le Real Madrid a tout pour rêver de remporter à nouveau le titre", a reconnu Rivaldo dans une chronique publiée par Marca.

Les égos au cœur du problème

Ambassadeur de Betfair, la légende brésilienne observe un fort potentiel au sein de la Maison Blanche mais, selon lui, la clé de son succès résidera dans la capacité du groupe merengue à s’unir par-delà les égos. "Je pense que si les joueurs mettent de côté leur vanité, recherchent un objectif collectif et, surtout, comprennent qu'ils doivent être une grande famille, Xabi Alonso saura unifier cette équipe pour le bien du Real Madrid", a analysé le champion du monde 2002.

Une tâche qui s’annonce particulièrement complexe, encore plus depuis l’épisode Federico Valverde. Écarté pour la rencontre au Kazakhstan après avoir publiquement dit qu’il se voyait davantage jouer au milieu de terrain et non plus comme latéral droit, poste où il a souvent dépanné, l’international uruguayen avait donné l’impression de bouder au bord du terrain, se désintéressant de l’échauffement. Une attitude distante qui avait suscité de vives réactions et obligé l’intéressé à éteindre ce qui ressemblait à un début d’incendie. Outre le cas uruguayen, celui de Vinicius Jr s’apparente à une autre grenade susceptible de dégoupiller à tout moment.

Visiblement persuadé que le Basque peut faire des miracles dans la capitale espagnole, l’ancien joueur du FC Barcelone reste toutefois convaincu que rien n’est écrit, d’autant que le niveau est très serré parmi l’élite européenne. "Avec six clubs anglais en Ligue des champions, le niveau de la compétition est encore plus élevé", a-t-il estimé dans sa chronique, avançant par ailleurs que le fait de voir chaque année un nouveau lauréat démontre la vitalité et la force de la compétition.