Pedri avait parlé d’une revanche et de sa volonté d’effacer le douloureux traumatisme du quart de finale retour du printemps 2024 où lui et ses coéquipiers avaient tenu au Parc des Princes (3-2) avant de s’effondrer à domicile, précipités dans le ravin de l’élimination par l’expulsion précoce de Ronald Araújo (1-4).

Si la tension propre aux rencontres à élimination directe n’était pas présente avant ce choc, on sentait les ingrédients d’une rivalité entre le Paris Saint-Germain et le FC Barcelone, deux clubs prétendants aux mêmes honneurs. Seul bémol : les (trop ?) nombreuses blessures ayant affaibli les deux camps et, en particulier, celui du Paris Saint-Germain, privé de la ligne d’attaque qui l’avait consacré roi d’Europe le 30 mai dernier : Ousmane Dembélé, Désiré Doué et Khvicha Kvaratskhelia, mais aussi de son capitaine Marquinhos et, au dernier moment, de João Neves. Cinq titulaires en puissance dont l’absence aurait pu compromettre l’équilibre du collectif parisien.

"Je suis fier de cette équipe"

Une crainte finalement dissipée grâce à une jeunesse parisienne qui s’est mise au niveau exigé par un tel déplacement européen. Inamovible au cœur du dispositif de Luis Enrique, Vitinha n’avait que des compliments à adresser à ses partenaires après ce succès sur la pelouse du FC Barcelone (2-1). "C’est incroyable, je suis fier de cette équipe parce que c’est déjà arrivé plusieurs fois de renverser le résultat. Tu as cinq joueurs qui sont normalement titulaires qui ne sont pas là, tu as des titis qui jouent, d’autres qui entrent très bien. D’autres joueurs qui jouent moins souvent sont entrés et ont donné une grande réponse", a posé l’international portugais dont l’activité a été essentielle en seconde période pour donner le ton et asseoir la prise de contrôle du PSG.

Plus que la victoire, c’est aussi la manière et le scénario qui ont plu à Vitinha. "On a été menés contre une des meilleures équipes d’Europe à l’extérieur et même là, tu réussis à faire cette deuxième mi-temps et renverser le match. C’est une grande déclaration de notre équipe", a-t-il assuré en zone mixte. Un message clair adressé à la concurrence : le Paris Saint-Germain, même privé de plusieurs cadres, avait de la réserve et défendrait chèrement sa couronne européenne, quelles que soient les provocations. "On s'en fout, on veut juste jouer le match, on a gagné et on est contents pour ça", a bouclé le Portugais.

Deux semaines après sa démonstration au Parc des Princes contre l’Atalanta Bergame (4-0), le PSG a donc enchaîné avec un deuxième succès peut-être encore plus important par sa dimension symbolique, et s’est installé solidement dans le haut du classement de la Ligue des champions, dégageant en partie son horizon vers les huitièmes de finale.