Le Paris Saint-Germain ne s’attendait pas à autre chose qu’à être bousculé par Tottenham. Comme en août dernier lors de la Supercoupe d’Europe (2-2, 4-3 t.a.b.), le club parisien a été mené. Cette fois, il n’a pas accusé deux buts de retard mais a vu deux fois les Spurs prendre l’avantage, d’abord par Richarlison (35e), puis grâce à Randal Kolo Muani (50e). Pas de quoi le déstabiliser pour autant, surtout que Vitinha avait décidé de s’occuper de tout, en se chargeant d’égaliser à deux reprises (45e et 53e).

Sauf que les hommes de Luis Enrique ne s’arrêtèrent pas là. Fabián Ruiz (59e) et Willian Pacho (65e) apportèrent leur écot et permirent à leur équipe de se détacher à la faveur d’un quart d’heure qui aura vu les Parisiens marquer trois buts. Si Randal Kolo Muani réduisit l’écart, signant un doublé contre son ancienne équipe, Vitinha s’offrit lui un triplé sur penalty pour sceller une victoire prolifique du PSG (5-3). Mais aussi une victoire historique à plus d’un titre.

Le record du Bayern et du Real effacé

En effet, jusqu’à hier soir, jamais un club français n’avait réussi à marquer cinq buts à un homologue anglais en Ligue des champions. Une performance qui permettait aussi d’étirer la série d’invincibilité des tricolores face aux Britanniques puisque les représentants de la Ligue 1 restent sur six matchs sans défaite contre ceux de Premier League. Là aussi, une série d’une longueur inédite dans l’épreuve.

Revenu à la deuxième place de la phase de ligue derrière Arsenal, dernière équipe invaincue en C1 cette saison, le Paris Saint-Germain a aussi établi plusieurs records à Londres. Sa victoire contre Tottenham est ainsi sa 13e en Ligue des champions en 2025. C’est une de plus que le Bayern Munich en 2001 et le Real Madrid en 2014, qui détenaient le record de succès sur une année civile dans la reine des compétitions européennes. Mieux encore, le champion d’Europe a de nouveau gagné hier en remontant un déficit. C’est la 9e fois qu’il y parvient cette année, du jamais-vu en la matière et le signe d’une force de caractère impressionnante, sans parler de sa puissance offensive.

"L’équipe continue de grandir"

Devenu la meilleure attaque de la compétition avec 19 buts en cinq matchs, le PSG est aussi devenu le premier club de l’histoire à atteindre la barre des 50 buts inscrits en C1 lors d’une même année civile. Si l’inflation du nombre de matchs induit par la nouvelle formule de l’UEFA peut l’expliquer, elle ne peut se substituer à la formidable capacité des Parisiens à trouver la faille chez leurs adversaires. Une fierté pour Luis Enrique, surtout au regard des circonstances actuelles. "Il y a beaucoup de satisfactions. On a 12 points en C1, on est premiers en Ligue 1 et on n’a pas encore joué un seul match avec toute l’équipe et tous les joueurs en forme. On n’a pas encore vu les buts d’Ousmane Dembélé, de Désiré Doué, des attaquants. D’autres joueurs qui peuvent aussi faire des buts, des passes décisives. L’équipe continue de grandir, c’est très positif", a salué l’entraîneur asturien.

Une flopée de records qui dessine aussi la maturité dont se rapproche le Paris Saint-Germain. Même avec un Ballon d’Or en phase de reprise et qui a joué une dizaine de minutes après trois semaines d’absence, le champion d’Europe continue d’impressionner et se dirige vers une qualification directe pour les huitièmes de finale, loin des angoisses de la saison passée.