En l’absence de Marquinhos, Willian Pacho s’est mué en patron. Surprise du mercato estival 2024, le défenseur équatorien s’est immédiatement imposé comme un joueur sûr et s’est glissé aux côtés du capitaine brésilien du PSG avec une facilité déconcertante. Un duo complémentaire sur lequel le club parisien a pu construire ses récentes conquêtes, ne craignant pas de partir à l’abordage du camp adverse tout en sachant sa surface bien gardée.

Hier soir, il a assumé les responsabilités face au Bayer Leverkusen. Sans livrer son meilleur match, il a dégagé sa sérénité et rassuré alors qu’Illia Zabarnyi se faisait expulser en fin de première période après avoir provoqué un deuxième penalty en faveur des locaux. Mieux, c’est lui qui a ouvert la voie en allant marquer le premier but de son équipe contre le Bayer Leverkusen dès la 7e minute et lancé une soirée historique (7-2). Le premier depuis son arrivée à Paris et même de sa carrière professionnelle. "C'est très important pour moi de marquer mon premier but avec ce club, je suis très heureux. Je suis très heureux de la confiance que m'ont accordée mes coéquipiers et les entraîneurs", a-t-il confié après la rencontre, visiblement ému d’avoir apporté son écot d’une autre manière.

"Nous avons toujours cette mentalité de gagnants"

Ce but est aussi un symbole, celui d’un PSG conquérant, bien décidé à ne pas se reposer sur les lauriers obtenus à Munich le 31 mai dernier (5-0 contre l'Inter Milan). "C'est bien, nous avons toujours cette mentalité de gagnants qui veut gagner chaque match, chaque rencontre et profiter de chaque minute dont nous disposons. Avoir la soif de vouloir gagner, de vouloir rivaliser, d'en vouloir plus à chaque minute, je pense que c'est une identité qui nous caractérise, celle de ne pas nous contenter de ce que nous avons (…) C'est le message que nous a transmis l’entraîneur et que nous avons tous bien compris, celui de ne pas nous relâcher", a poursuivi l’Équatorien de 24 ans.

"Avant de gagner, tu ne sais pas que tu peux gagner. Aujourd’hui, tout le monde sait à Paris que nous pouvons gagner. Tous les joueurs le savent. Ce n’est pas facile parce qu’il y a beaucoup de concurrence. Il faut continuer sur cette idée. On veut toujours continuer à s’améliorer. C’est beau de voir l’équipe prendre un tel plaisir, c’est une fierté de la voir jouer comme ça", s’est régalé Luis Enrique, fier de voir ses joueurs répondre aussi bien à son discours et à sa méthode.

"Je pense qu'il ne faut pas avoir peur, qu'il faut toujours gagner avec cette mentalité, qu'il faut toujours vouloir gagner chaque match. Peu importe l'adversaire, il faut toujours vouloir gagner, parce qu'en fin de compte, si vous gagnez un match, vous voulez gagner le suivant et être capable d'enchaîner", a renchéri Willian Pacho qui a exhorté ses partenaires à maintenir le niveau d’exigence et même pousser encore davantage le curseur vers l’excellence. "Maintenant, il faut continuer, continuer à s'améliorer, continuer à grandir", a-t-il conclu. Un message fort qui dénote une mentalité particulière, celle d’un champion d’Europe bien déterminé à conserver sa couronne et à établir de nouveaux standards. Emmené par son défenseur équatorien, rien ne lui semble impossible.