Quel est le point commun entre l’équipe d’Arsenal dirigée par Arsène Wenger au milieu des années 2000 et celle assemblée par Mikel Arteta cette saison ? La réponse tient en un chiffre : 6. Six, c’est le nombre de victoires consécutives que les deux formations sont parvenues à obtenir en Ligue des champions.

Hier soir, en déplacement à Bruges où le FC Barcelone avait concédé un nul spectaculaire (3-3) il y a quelques semaines, les Gunners ont imité les Blaugranas sur le plan offensif grâce à un doublé de Noni Madueke et une réalisation de Gabriel Martinelli. La différence avec le champion d’Espagne est venue du secteur défensif. Beaucoup moins permissifs que leurs homologues latins, les hommes de Mikel Arteta n’ont rien donné à leurs hôtes. Une solidité qui constitue leur principale qualité. Il faut dire qu’après six journées en phase de ligue, ils n’ont encaissé qu’un but et pas contre n’importe quel adversaire : le Bayern Munich, invaincu avant leur duel (3-1 pour les Anglais).

"Cela montre notre stabilité"

Comme Liverpool la saison dernière, Arsenal survole cette première partie de la reine des compétitions européennes et est presque déjà assuré de sa qualification directe en huitièmes de finale. Il ne lui manque ainsi qu’un point pour obtenir son billet qu’il faudra aller glaner à Giuseppe-Meazza contre l’Inter Milan le 20 janvier prochain ou à domicile contre le Kairat Almaty lors de la 8e et dernière journée.

Rien d’insurmontable pour une équipe en pleine confiance et apparemment insubmersible malgré les nombreuses blessures qu’elle doit digérer, notamment en défense. En Belgique, William Saliba et Gabriel Magalhães étaient indisponibles, soit l’habituelle charnière centrale et point d’ancrage du collectif londonien, tout comme Cristhian Mosquera, ce qui a obligé à titulariser une paire baroque composée par Piero Hincapie et Christian Norgaard. "Encore une fois, cela montre notre stabilité. Les exigences que nous nous imposons et la capacité de l'équipe à gagner de différentes manières. Aujourd'hui en est un bon exemple. Je suis très content car nous avons maintenant des joueurs de retour en attaque et on peut voir à quel point nous avons progressé", a apprécié Mikel Arteta, heureux d’avoir pu aligner d’entrée Viktor Gyökeres, ce qui n’était plus arrivé depuis sa blessure le 1er novembre à Burnley (2-0), et donné du temps de jeu à Gabriel Jesus, plus vu sur un terrain depuis le 4 janvier dernier en raison d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche.

Sur un nuage, Arsenal n’entend pas redescendre de si tôt et compte bien s’inspirer encore de la génération 2005-2006. Il y a vingt ans, Thierry Henry, Robert Pirès et leurs coéquipiers avaient aligné 12 matchs sans défaite lors de leur campagne de Ligue des champions avant d’échouer seulement en finale (1-2 contre le FC Barcelone). Un parcours qui ravirait l’actuel groupe mené par Martin Ødegaard dont le mérite est d’avoir aligné six succès lors d’une même campagne, là où son aîné avait réussi cette performance sur deux (une en 2004-2005 et cinq en 2005-2006). De quoi alimenter une confiance déjà au zénith même si une telle entame n’est pas gage de succès final. Pour rappel, la saison passée, Liverpool avait remporté ses sept premiers matchs de C1 avant d’être éliminé dès les huitièmes de finale par le Paris Saint-Germain, futur lauréat.