Le dernier coup de sang de Luis Suárez va lui coûter cher. Il y a huit jours, avant la trêve internationale, l’attaquant uruguayen disputait la finale de la Leagues Cup, compétition réunissant les équipes des championnats états-unien et mexicain. Une occasion en or d’enrichir son palmarès et celui de l’Inter Miami. Toutefois, la rencontre ne s’est pas déroulée comme prévu pour les Floridiens, surclassés par Seattle (0-3).

La MLS durcit le ton

Une défaite que l’ancien joueur du FC Barcelone a visiblement eu du mal à accepter. Décisif en quarts de finale (doublé) et en demi-finales (une passe décisive), il a perdu ses nerfs au coup de sifflet final et s’est rendu coupable d’un crachat volontaire sur un membre du staff adverse au cœur d’une bagarre générale. Un écart de conduite sanctionné par la commission de discipline de la compétition, en fin de semaine dernière, par six matchs de suspension. Une sanction forte, mais ne s’appliquant que pour la prochaine édition de la Leagues Cup, que Luis Suárez, 38 ans, n’est clairement pas certain de disputer puisque son contrat expire le 31 décembre 2025. Visiblement pas assez exemplaire aux yeux de la MLS, qui a décidé d’ajouter trois rencontres supplémentaires au verdict initial.

Luis Suárez ne pourra donc pas jouer les trois prochaines rencontres de l’Inter Miami (samedi à Charlotte, puis à domicile contre Seattle le 16 septembre et DC United le 20 septembre). Un moindre mal, alors que la franchise floridienne lutte pour se qualifier pour les play-offs (elle est actuellement 6e avec deux points d’avance sur New York City FC, 8e et barragiste). Pour rappel, les sept premières équipes de chaque conférence (Est et Ouest) sont directement qualifiées pour la phase finale. Les formations classées 8e et 9e s’affronteront, elles, dans un play-in pour compléter les deux tableaux.

Pas à son coup d'essai

Pour Luis Suárez, ce dérapage n’est malheureusement pas le premier. En 2010, 2013 et 2014, il avait été suspendu à trois reprises, à chaque fois pour avoir mordu un adversaire. En 2013, la Premier League lui avait infligé 10 matchs de suspension pour son geste à l’encontre du défenseur de Chelsea, Branislav Ivanović. L’année suivante, la FIFA l’avait banni pour neuf rencontres et interdit de toute activité en lien avec le football pendant quatre mois après avoir commis la même forfaiture sur Giorgio Chiellini lors de la Coupe du monde au Brésil.

À 38 ans, il est à présent trop tard pour que l’Uruguayen s’assagisse complètement. Cet épisode ternira néanmoins cette année qui pourrait bien être la dernière de sa carrière. En fin de contrat, le légendaire buteur de la Céleste a déjà commencé à préparer sa vie d’après avec notamment un grand projet sportif en Uruguay et auquel il a associé Lionel Messi.