Pour l’équipe de France, la qualification attendra. Tenus en échec ce lundi par l'Islande à Reykjavik (2-2), au terme d’une rencontre largement dominée mais inégale et mal maîtrisée, les Bleus ont manqué une première occasion de valider leur ticket pour la Coupe du monde 2026. Menée au score contre le cours du jeu dans le premier acte, l’équipe de France, largement remaniée en raison des nombreuses absences pour blessure, était pourtant parvenue à renverser la vapeur en deuxième mi-temps grâce à des réalisations de Christopher Nkunku et Jean-Philippe Mateta, mais n’a pu empêcher son adversaire d’égaliser et ainsi arracher un match nul frustrant, voire décevant. Plus que ce résultat qui retarde la validation de l’objectif des Bleus, c’est surtout la prestation défensive tricolore qui a été pointée du doigt à l’issue de ce match.

Deux tirs cadrés, deux buts. Hier soir, l’Islande a fait dans l’efficacité pour mener la vie dure à l’équipe de France. Alors que la première réalisation, fortement contestée par Didier Deschamps en raison d’une faute du buteur, Victor Palsson, sur Manu Koné, a été inscrite sur corner, la deuxième a été rendue possible grâce aux errances défensives de l’arrière-garde. Dans la foulée du but inscrit par Jean-Philippe Mateta, Dayot Upamecano et William Saliba se sont d’abord rendus coupables d’un mauvais positionnement en allant presser très haut, avant que Jules Koundé commette l’irréparable avec un alignement beaucoup trop approximatif. Alors qu'il était en couverture dans le rond central, le latéral droit a fait un pas en avant pour jouer le piège du hors-jeu, tandis que Dayot Upamecano effectuait la course inverse.

"J'ai un mauvais réflexe"

Résultat:  le joueur du FC Barcelone a ouvert un boulevard à Kristian Hlynsson, qui ne s’est pas fait prier pour ajuster Mike Maignan à bout portant. Conscient de ne pas avoir eu le bon réflexe sur cette action, Jules Koundé n’a pas tenu à se chercher des excuses et a pris ses responsabilités à l’issue du coup de sifflet final. "Je n'ai pas revu le but mais j'ai la sensation que je peux faire beaucoup mieux", a avoué le joueur du FC Barcelone sur La Chaîne L'Équipe. "On se fait transpercer un peu facilement et après, j'ai un mauvais réflexe de monter, de faire ce pas en avant alors qu'il a fallu tout simplement reculer. On va dire que c'est un peu comme ça qu'on défend en club et malheureusement, c'est un mauvais réflexe qui coûte cher parce qu'on prend un but, bien que l'action parte devant, mais le résultat est que j'aurais pu mieux faire sur ce but", a-t-il poursuivi.

Après avoir râlé sur l’arbitrage au sujet de l’ouverture du score de l’Islande, Didier Deschamps a eu beaucoup de mal à digérer le deuxième but encaissé par son équipe. "Ce qui me fait rager, c’est surtout la manière dont on prend le 2e but", a avoué le sélectionneur tricolore, agacé, au micro de TF1, avant de développer sa pensée en conférence de presse. "Cela ne doit pas nous arriver. On était peut-être encore en train de fêter notre deuxième but. On se fait transpercer haut, on est mal positionnés. Le porteur de balle n'est pas cadré et on est certainement trop haut aussi", a-t-il ajouté. Un brin irrité, le patron tricolore pouvait l’être puisque la France a concédé ce lundi l'ouverture du score pour la 50e fois sous Didier Deschamps, avec un bilan de 17 victoires, 12 nuls et 21 défaites. Statistique plus éloquente encore, les Bleus ne se sont plus imposés dans un match à l’extérieur après avoir été menés au score depuis le 10 septembre 2013 en Biélorussie. De quoi provoquer une certaine frustration, et le courroux du sélectionneur.