Après quatre saisons riches en succès et en trophées sous les ordres de Carlo Ancelotti, le Real Madrid était arrivé au bout d’un cycle. Aussi, en mai dernier, après une nouvelle défaite encaissée face au FC Barcelone et une saison blanche en Espagne, la direction merengue a refermé le chapitre italien avec émotion mais fermeté.

Pour prendre la suite du nouveau sélectionneur du Brésil, le club madrilène a rappelé un de ses glorieux anciens, devenu manager prometteur en Allemagne, où il a écrit l’histoire avec le Bayer Leverkusen en remportant la Bundesliga en 2024 sans connaître la moindre défaite, un exploit inédit. Xabi Alonso a donc débarqué avec sa nouvelle aura dans une Maison Blanche qu’il connaît parfaitement pour y avoir joué cinq ans et qu’il n’a jamais oubliée depuis son départ en 2014 après la conquête de la fameuse "Decima".

Fort de ses succès passés et de sa carrière de joueur, le Basque n’a pas tardé à imposer ses préceptes, instaurant notamment des séances d’entraînement plus exigeantes pour servir un projet de jeu plus consistant. Une petite révolution constatée par les plus anciens du vestiaire, à l’image de Rodrygo, mais qui n’est visiblement pas pour déplaire. "Je pense que l'intensité est le mot-clé pour décrire Xabi Alonso et son style de jeu : garder la possession, toujours attaquer avec intensité", a expliqué le Brésilien dans un entretien accordé à l’UEFA, avant de poursuivre : "Nous travaillons avec lui depuis peu, mais cela a été suffisant pour constater son intensité, pour voir comment il aborde le football au quotidien, à l'entraînement. Il participe toujours activement et apporte une aide précieuse."

Humilité, discipline et respect

Un changement de style qui semble porter ses fruits. Après une Coupe du monde des clubs relativement réussie, bien que le parcours madrilène se soit arrêté abruptement en demi-finales (0-4 contre le Paris Saint-Germain), le Real Madrid a entamé la saison de manière idéale avec quatre succès en autant de journées de Liga.

Si Kylian Mbappé est l’un des grands artisans de la bonne dynamique merengue, comme Arda Güler devenu incontournable au milieu de terrain, Rodrygo se contente lui d’un second rôle, avec seulement une titularisation à Oviedo et deux rencontres passées sans quitter le banc, dont celle de samedi dernier contre la Real Sociedad (2-1). Une situation certainement difficile à vivre au regard des responsabilités qu’il a pu avoir par le passé, mais qu’il affronte avec philosophie. "Je crois que des valeurs comme l'humilité, la discipline et le respect des coéquipiers et des adversaires sont des valeurs que j'ai apprises dès mon plus jeune âge et que je porte encore en moi aujourd'hui. J'ai aujourd'hui 24 ans et je respecte toujours ces valeurs, apprises dès mon premier entraînement, lors de mon premier match, et qui sont absolument incontournables. Mes entraîneurs et ma famille me l'ont toujours appris", a soutenu le Brésilien. Une attitude positive que pourrait récompenser Xabi Alonso en faisant jouer le natif d’Osasco contre l’Olympique de Marseille demain soir lors de la 1ʳᵉ journée de la Ligue des champions.

Après avoir traîné son spleen au printemps et fait planer l’ombre d’un départ à l’été, Rodrygo a finalement choisi de rester dans la capitale espagnole, où il se bat à présent pour regagner sa place.