Serie A : Cafu croit à l’AS Rome pour le Scudetto
Lors d’un entretien avec la Gazzetta dello Sport, l’ancien défenseur brésilien s’enthousiasme du début de saison du club romain et le voit bien se mêler à la lutte pour le titre de champion d’Italie qui le fuit depuis 2001.
Cafu n’a rien oublié de cette saison-là. "J'ai encore des frissons quand je les vois chanter l'hymne national", a-t-il confié à la Gazzetta dello Sport à l’évocation des supporters de l’AS Rome entonnant le "Fratelli d’Italia" après le sacre de leur club en 2001. À l’époque, le défenseur brésilien connaissait à presque 31 ans l’apogée de son passage à l’AS Rome, où il resta six ans de 1997 à 2003.
"Ce sera assurément une belle bataille"
Près de 25 ans plus tard, la Louve est de retour au sommet de la Serie A. Après 12 journées, elle trône avec deux longueurs d’avance sur l’AC Milan et Naples. Le champion d’Italie en titre, justement, elle le retrouvera dimanche soir avec l’espoir d’entretenir sa belle dynamique. Une nouvelle victoire, la 10e en championnat, lui permettrait non seulement de prolonger son "règne" mais aussi de repousser à distance plus respectable un rival direct alors que la course au titre s’annonce particulièrement disputée cette saison. "Ce sera assurément une belle bataille, et je ne pense pas que la course se jouera entre deux équipes cette fois-ci. Le Scudetto sera disputé entre plusieurs équipes jusqu'au bout. Je serais ravi si la Roma l'emportait, surtout pour les supporters. Ils le méritent, c'est leur droit", a déclaré un Cafu prudent quant à des pronostics faits pour être démentis.
Ces mêmes pronostics n’attendaient pas l’AS Rome à pareille fête, surtout après un été agité qui a vu Claudio Ranieri se retirer au profit de Gian Piero Gasperini, en fin de cycle à l’Atalanta Bergame. Et si un doute avait pu exister quant à la capacité du Piémontais originaire de Grugliasco à transposer sa philosophie de jeu à sa nouvelle équipe, il a été levé. "Gasperini a accompli un travail remarquable en très peu de temps, obtenant d'excellents résultats d'emblée. Mais l'équipe peut encore progresser, surtout compte tenu du nombre important de blessures qu'elle a dû gérer jusqu'à présent. Je suis convaincu que Gasperini représente une véritable valeur ajoutée", a pointé Cafu dans le quotidien sportif italien.
"La Roma est souvent sous-estimée"
Conquis par le travail mis en place et déjà effectué, le champion du monde brésilien 2002 n’hésite pas à comparer l’ancien bienfaiteur de la Dea aux glorieuses figures romaines. "Bien qu'il ne m'ait jamais entraîné, je le considère comme un Zeman 2.0, quelqu'un qui travaille sans relâche sur les aspects physiques et psychologiques. Avez-vous vu l'agressivité des joueurs de la Roma face à leurs adversaires ? C'est sa marque de fabrique", a-t-il apprécié.
Emballé par la personnalité d’une équipe pourtant pas épargnée par les blessures, à l’image de Paulo Dybala dont le retour est attendu ce week-end contre les Azzurri après plus de trois semaines à l’infirmerie, Cafu veut croire que la saison pourrait sourire à la Louve. "La Roma est souvent sous-estimée. Et si vous regardez les chiffres, surtout ceux de 2025, vous vous rendez compte de la force et de la régularité de l'équipe. Il est vrai aussi que la Serie A est longue et semée d'embûches, et c'est valable pour tout le monde. Mais comme on dit en Italie : un bon départ, c'est la moitié du chemin parcouru", a-t-il expliqué à la Gazzetta dello Sport avant d’ajouter que l’AS Rome avait le droit de croire au Scudetto : "En Italie, et surtout à Rome, ce mot ne devrait jamais être employé par superstition. Disons simplement, comme l'a également dit Gasperini, que nul ne peut nier le droit de rêver." Après des défaites contre l’Inter Milan (0-1) et l’AC Milan (0-1), l’AS Rome et Manu Koné ont besoin d’une victoire contre un concurrent direct pour affirmer ses ambitions, et quoi de mieux qu’un succès contre Naples, le champion en titre, pour y parvenir.








