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Qualifications Coupe du monde 2026 : Les compliments d’Andriy Shevchenko aux Bleus
Interrogé par L’Equipe, le président de la fédération ukrainienne de football a dit le bien qu’il pensait de l’équipe de France que sa sélection nationale affronte jeudi soir au Parc des Princes mais aussi l’importance des performances ukrainiennes dans ce contexte de guerre avec la Russie.
Jeudi soir, l’équipe de France espère s’éviter le scénario de novembre 1993. Il y a 32 ans, la sélection dirigée par Gérard Houllier avait laissé échapper la qualification pour la Coupe du monde 1994 au bout d’une soirée de cauchemar contre la Bulgarie de Hristo Stoichkov et du bourreau Emil Kostadinov, auteur du but fatidique dans les derniers instants de la dernière journée de cette phase préliminaire (1-2, le 17 novembre 1993).
Un traumatisme d’autant plus marquant que, depuis, les Bleus n’ont plus loupé la moindre édition de la compétition phare de la FIFA. Ce jeudi 13 novembre, Didier Deschamps et ses hommes ne retrouveront pas leurs homologues bulgares mais l’Ukraine et auront besoin d’un succès pour valider leur billet pour les États-Unis, le Canada et le Mexique, où les 48 heureux élus auront rendez-vous l’été prochain (11 juin – 19 juillet). Une tâche loin d’être insurmontable face à un adversaire déjà dominé en septembre dernier (2-0) et dont le président avoue une certaine admiration. “J’aime aussi l’équipe actuelle qui possède tous les ingrédients du succès : un entraîneur expérimenté et de véritables leaders”, a décrit Andriy Shevchenko lors d’un entretien accordé à L’Équipe.
“Chaque fois que nous jouons contre la France, c’est un défi de haut niveau”
S’il avoue un penchant pour l’équipe championne du monde qu’il avait affrontée avec son pays en mars 1999, “Je n’oublierai jamais ce match”, a-t-il assuré, le président de la Fédération ukrainienne de football espère que ses compatriotes se montreront à la hauteur sur la pelouse du Parc des Princes. “Chaque fois que nous jouons contre la France, c’est un défi de haut niveau. Nous avons deux matchs cruciaux à venir qui nous donneront une chance, soit de nous qualifier directement, soit d’accéder aux barrages”, a expliqué le Ballon d’Or 2004.
En cas de succès, les Ukrainiens pourraient revenir à hauteur de la France dans le groupe D, tandis qu’un match nul leur permettrait de ne pas être rattrapés par l’Islande si cette dernière s’impose contre l’Azerbaïdjan, et ainsi de conserver un léger avantage sur la sélection nordique qu’ils retrouveront trois jours plus tard (dimanche 16 novembre) dans ce qui pourrait être une “finale” pour accrocher au minimum les barrages. Car tout l’enjeu est là aussi pour l’Ukraine : exister en ces temps de chaos alors même que le pays est empêtré dans une guerre d’usure avec la Russie depuis bientôt quatre ans. “Nous avons montré que, même en temps de guerre, nous pouvons rivaliser au plus haut niveau. Les équipes nationales représentent fièrement l’Ukraine et rappellent au monde ce que nous vivons actuellement. Le football est un outil très puissant et nous devons l’utiliser pour soutenir l’Ukraine”, s’est enorgueilli Andriy Shevchenko dans le quotidien sportif français.
Ce dernier rêve ainsi de voir le drapeau de son pays et ses successeurs évoluer dès juin prochain sur les pelouses américaines. “C’est extrêmement important. Il est essentiel de représenter notre pays sur la scène internationale et de rappeler au monde l’existence de l’Ukraine. Et c’est une grande réussite sportive. Nous n’y sommes parvenus qu’une seule fois auparavant, en 2006, et nous aimerions y parvenir à nouveau”, a-t-il confié. Il y a 19 ans, en Allemagne, alors que la France avait atteint sa deuxième finale (battue par l’Italie, 1-1, 3-5 t.a.b.), l’ancien buteur de l’AC Milan avait conduit ses partenaires jusqu’en quarts de finale (0-3 contre l’Italie).









