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Qualifications Coupe du monde 2026 : Kingsley Coman, ses doutes et certitudes en Bleus
Interrogé par L’Equipe, l’ancien joueur du Paris Saint-Germain et du Bayern Munich a fait le point sur sa situation sportive, évoqué sa difficile année 2024 et assumé ses ambitions internationales.
Kingsley Coman a opéré cet été un virage dans sa carrière. Après dix ans au Bayern Munich, il a décidé de quitter le club bavarois, mais aussi le continent européen, pour tenter sa chance en Arabie saoudite, à Al-Nassr. Un pari risqué, dans le sens où rejoindre l’Arabie saoudite n’est pas toujours bien perçu, notamment sur le plan sportif. "Je joue beaucoup plus là-bas qu’au Bayern la saison dernière. Entre jouer 20 minutes au Bayern et jouer tous les matchs, c’est quoi le mieux ?", s’est justifié l’attaquant français dans un entretien accordé à L’Équipe à propos de son choix.
"Je suis toujours prêt à aider la sélection"
Titulaire indiscutable sur l’aile droite, il a déjà disputé neuf matchs pour un bilan de trois buts et cinq passes décisives. Des performances qui ont convaincu Didier Deschamps de continuer à l’appeler en équipe de France. "Ça montre que le coach regarde, et qu’il y a une chance", apprécie-t-il, avant de rappeler qu’il n’est pas parti depuis longtemps et que son niveau n’a pas changé. "Je suis le même joueur qu’au Bayern. Je ne vais pas perdre mon niveau en un an non plus. Je suis toujours prêt à aider la sélection. Je suis certain de pouvoir maintenir mon niveau. Je vais continuer à être le meilleur joueur possible, et ma connaissance du haut niveau, je l’aurai toujours."
S’il est bien présent pour ce rassemblement d’octobre avant d’affronter l’Azerbaïdjan (10 octobre) et l’Islande (13 octobre), Kingsley Coman aurait pu ne pas l’être. Pas pour des raisons sportives, mais personnelles. L’année dernière, le Parisien de naissance a traversé des moments de doute, notamment lors de l’Euro 2024, remporté par l'Espagne. Habitué à un rôle complémentaire, il n’avait joué en Allemagne que 15 minutes (contre les Pays-Bas, ndlr). "C’était frustrant, oui, parce que j’étais blessé avant la compétition, je ne pensais pas y être, puis j’ai eu la naissance d’un enfant pendant l’Euro… J’ai vécu beaucoup de choses difficiles à gérer", avoue-t-il au quotidien sportif français. Des éléments extérieurs qui ont créé une incompréhension avec son sélectionneur. "Le coach pensait que j’allais être apte et à fond tout de suite, alors que j’ai eu beaucoup de blessures et que je savais comment revenir (…) je comptais monter en puissance pendant la compétition. Lui pensait que j’allais être à 100 % (…) Je n’étais pas le plus content, c’est vrai. J’avais besoin de parler avec Didier Deschamps, de lui dire ce que j’avais sur le cœur", dévoile-t-il.
"Un goût d’inachevé"
Cette conversation entre les deux hommes n’a pas été immédiate. Ils ont attendu plusieurs mois pour se parler. "On a échangé quand je suis revenu en novembre (2024), mis les choses à plat. Je n’ai pas voulu le faire avant. J’avais besoin de temps", explique Kingsley Coman. Une discussion franche qui a permis de lever les doutes du joueur. "Après avoir parlé avec le coach, je ne pouvais pas arrêter", reconnaît-il.
Au clair avec son rôle chez les Bleus et ce qu’attend de lui Didier Deschamps, l’attaquant de 29 ans a retrouvé de l’appétence pour le niveau international et espère bien y connaître le succès. "J’ai vécu de bons moments, mais je pense que ça aurait pu être mieux si j’avais été plus décisif à certains moments ou si j’avais été titulaire lors des grandes compétitions. Ces deux finales perdues, l’Euro 2016 et la Coupe du monde 2022, laissent un goût d’inachevé. Il me manque juste un trophée avec les Bleus", reconnaît le nouveau coéquipier de Cristiano Ronaldo, pas retenu en 2018 et donc absent au moment du sacre mondial de la France en Russie. Un trou dans son palmarès qu’il espère bien combler, si possible dès l’été prochain. Un titre qui, s’il arrive, n’en aura que plus de saveur après toutes ses péripéties. Avant cela, il convient de valider la qualification de l’équipe de France pour la Coupe du monde 2026 et cela passe d’abord par l’Azerbaïdjan vendredi soir, puis par un voyage en Islande lundi prochain. Deux matchs où Kinglsey Coman pourrait avoir un rôle important dans un secteur offensif miné par les blessures.