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Qualifications Coupe du monde 2026 : Gianluca Zambrotta pointe les failles italiennes
Dans un entretien à la Gazzetta dello Sport, l’ancien latéral droit italien s’est attardé sur les problèmes que rencontrent la Squadra Azzurra et a eu des mots très chaleureux à l’endroit de Gennaro Gattuso.
Sandro Tonali a évité une nouvelle crise. Hier à Debrecen, en Hongrie, où l'Italie affrontait Israël, le milieu de Newcastle a surgi dans le temps additionnel pour donner la victoire à l’Italie, qui avait dilapidé deux buts d’avance quelques instants plus tôt dans une fin de match devenue folle (5-4). Un but providentiel permettant à la Squadra Azzurra de continuer à croire à la première place du Groupe I en soutenant le rythme imposé par la Norvège, en tête avec quatre victoires en autant de matchs.
Si les Italiens peuvent pousser un ouf de soulagement après avoir frôlé la correctionnelle, la soirée hongroise est venue rappeler que la nation quadruple championne du monde n’a plus la moindre marge sur ses adversaires, et en particulier ceux considérés comme de seconde zone. Une différence qu’a notée Gianluca Zambrotta dans la Gazzetta dello Sport et qui s’explique selon lui par une génération moins forte que celles qui l’ont précédée. "Avant mon arrivée (débuts professionnels à Côme en 1994, ndlr), les grands clubs comptaient des titulaires italiens qui se retrouvaient en équipe nationale. Aujourd'hui, le seul est peut-être l'Inter. La Juventus compte trois titulaires, Milan aucun. Cela a des répercussions sur l'équipe nationale et complique la vie de l'entraîneur. J'ai aussi fait mes débuts à 21 ans et j'ai joué pour Bari, mais il y avait (Gianluigi) Buffon, (Fabio) Cannavaro, (Paolo) Maldini, (Alessandro) Nesta… Ils ont tous joué des matchs internationaux pendant des années. En 1982 et 2006, les années des victoires en Coupe du monde, il y avait des joueurs de grandes équipes et c'était beaucoup plus facile pour l'entraîneur. Impossible d'y échapper", a cherché à comprendre celui qui appartenait à la dernière génération dorée du football transalpin, sacrée championne du monde en 2006.
"Je crois en lui et j'espère qu'il réussira"
Une absence de joueurs de niveau mondial, à quelques rares exceptions comme le capitaine Gianluigi Donnarumma, rédhibitoire surtout quand il n’est pas compensé par la combativité, la solidarité et l’abnégation. C’est pour convoquer cet état d’esprit guerrier et réveiller l’âme italienne que Gennaro Gattuso a été appelé au chevet de la Squadra Azzurra. Un choix approuvé par Gianluca Zambrotta. "Je le connais depuis les Espoirs. Nous étions colocataires, puis nous nous sommes rencontrés en équipe nationale et à l'AC Milan. Je ne peux que dire du bien de Rino, tant en tant qu'homme qu'en tant qu'entraîneur : c'est un ami, une personne formidable avec un grand cœur. Ça a été un bon début, avec deux victoires qui nous ont permis de gagner des points importants et, surtout, qui ont insufflé enthousiasme et confiance aux gars. Maintenant, il faut de la constance : la route vers la Coupe du monde est longue et semée d'embûches. Mais je crois en lui et j'espère qu'il réussira", a estimé l’ancien défenseur de la Juventus Turin et du FC Barcelone dans les colonnes du quotidien sportif italien.
Un sentiment partagé par les actuels internationaux, à l’image de Sandro Tonali. "Gattuso nous a transmis dès le début sa volonté et sa férocité, qui existaient déjà mais à un niveau plus bas. Avec lui, nous avons beaucoup parlé. Tout ce qu’il me donnera, je le prendrai comme le conseil d’un père", avait confié le milieu italien à Sky Sport. C’était avant d’être le héros du déplacement à Debrecen. Peut-être le signe que quelque chose s’est débloqué dans les têtes et les jambes italiennes.