Une semaine décisive, une de plus serait-on tenté d’écrire. Ces prochains jours, l’Italie vivra sur un fil. Surclassée par la Norvège en juin dernier lors de la première journée des qualifications de la Coupe du monde 2026 (0-3), elle traîne comme un boulet cette défaite inaugurale puisque la sélection nordique a réalisé un sans-faute (cinq succès en cinq matchs, ndlr). Dans une phase qui ne récompensera que les premiers de groupes, la Squadra Azzurra est condamnée à suivre le rythme norvégien et à enchaîner les victoires.

Le mois dernier, elle avait d’ailleurs frôlé la correctionnelle contre Israël, gaspillant une avance de deux buts à la 81e minute et ne s’en sortant que dans le temps additionnel grâce à une réalisation salvatrice de Sandro Tonali (4-3). Un scénario à ne pas conseiller à une personne cardiaque mais qui pourrait aussi constituer un moment fondateur dans le mandat de Gennaro Gattuso. Si les quadruples champions du monde n’ont pas retrouvé le lustre de leurs aînés, ils semblent avoir retrouvé un semblant d’âme. En ce sens, le travail de l’ancien milieu de terrain apparaît clair.

Passion, savoir et expérience

Joueur généreux dans l’effort et hargneux dans les duels, Gennaro Gattuso a insufflé sa passion à son groupe. Une qualité qu’apprécie Alessandro Del Piero. En marge de la présentation du ballon officiel de la Coupe du monde 2026, ce dernier s’est rangé aux côtés du nouveau sélectionneur italien. "Rino a une passion débordante, un immense savoir et même une grande expérience. Il a évidemment mon soutien, en tant qu'ami et ancien coéquipier. Je lui souhaite non seulement une qualification pour la Coupe du monde, mais aussi de nombreux autres succès, pour diverses raisons. J'espère qu'il saura transmettre son énergie, son envie et sa passion du jeu à tous les joueurs", a déclaré la légende de la Juventus Turin.

Pour avoir remporté la Coupe du monde 2006 avec Gennaro Gattuso, Alessandro Del Piero sait la valeur de l’homme, mais il sait aussi qu’elle ne suffira pas à elle seule pour envoyer l’Italie de l’autre côté de l’Atlantique l’été prochain. "Je crois que les entraîneurs sont toujours les bons, mais il faut aussi comprendre les autres facteurs qui déterminent le succès d'une équipe, qu'il s'agisse d'une équipe nationale ou d'un club : les joueurs, l'environnement, le moment (…) Chacun devra apporter sa contribution pour que l'Italie puisse être là cet été", a-t-il assuré, appelant en un sens à l’union sacrée derrière le sélectionneur et son équipe.

Déjà soutenu par Christian Vieri ou Marcelo Lippi, l’ancien technicien de l’Olympique de Marseille voit donc une autre gloire italienne lui apporter son soutien dans la délicate mission qu’il a acceptée. S’il veut garder une chance de l’accomplir, il devra entretenir la dynamique de septembre face aux mêmes adversaires puisque ses joueurs iront en Estonie samedi prochain (11 octobre), avant de recevoir Israël le 14 octobre. Deux matchs pour rester dans le sillage de la Norvège et continuer d’espérer une finale du Groupe I le 16 novembre prochain en Italie.