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Qualifications Coupe du monde 2026 : Un illustre entraîneur brésilien prédit l’échec de Carlo Ancelotti
Ancien joueur du Paris Saint-Germain et vainqueur de la Copa Libertadores comme entraîneur, Abel Braga a taclé dans une interview accordée à Globo Esporte la nomination de l’Italien à la tête du Brésil et a dit ne pas croire en son succès.
La nuit prochaine, le Brésil mettra un point final à une campagne de qualifications pour la Coupe du monde 2026 pour le moins laborieuse avec un déplacement toujours délicat en Bolivie. Si les enjeux sont minimes, Carlo Ancelotti profitera de ce quatrième match sur le banc brésilien pour valider les récents acquis de son équipe.
Débarqué fin mai, dès la fin de son aventure avec le Real Madrid, le technicien italien n’a pas entrepris de révolutionner le jeu auriverde. Pragmatique face à un calendrier qui prive de temps pour travailler en profondeur, il s’est évertué à solidifier une sélection jusque-là trop perméable. Avant sa prise de poste, la Canarinha avait ainsi encaissé 16 buts lors de ses 14 dernières sorties. Depuis, elle vient d’enchaîner trois rencontres sans en prendre un seul. "Je suis italien, ne l'oubliez pas", s’amusait Carlo Ancelotti avant l’été. Un progrès qui a permis aux Brésiliens d’assurer leur participation au prochain Mondial et de donner du crédit à leur nouveau sélectionneur.
"Le premier match d'Ancelotti a été moche"
Néanmoins, celui-ci ne fait toujours pas l’unanimité au pays du football roi. Entraîneur reconnu pour sa vaste expérience et ses succès marquants en Copa Libertadores et en Coupe du monde des clubs, toutes deux remportées en 2006 avec Internacional, Abel Braga ne digère toujours pas le traitement de faveur dont bénéficie l’ancien entraîneur de l’AC Milan. "Le premier match d'Ancelotti a été moche, terrible, l'équipe nerveuse, en retrait. J'ai été surpris de voir les commentaires le lendemain. Ils n'ont pas parlé de la performance, ils ont dit que le Brésil était plus proche de la Coupe du monde. Si cela avait été Dorival ou Diniz, cela ne se serait pas passé comme ça. Il y aurait eu des critiques tout le temps. Comme il y avait un tel soulagement de la part de la presse, cela s'est reporté sur les autres matchs", a-t-il déclaré dans un entretien accordé à Globo Esporte.
Critique à l’égard des premiers pas de l’Italien, l’ancien joueur du Paris Saint-Germain entre 1979 et 1981 reconnaît néanmoins des progrès. "Avant, quand l'équipe nationale allait jouer, on mettait des drapeaux dans les rues, c'était la une des journaux, et on a retrouvé un peu ça lors du match contre le Paraguay (1-0). Une façon de jouer un peu différente, avec une bonne intensité. Je pense que ça va faire un bon parcours », a-t-il apprécié. Une embellie qu’il estime néanmoins insuffisante. "J'espère me tromper, mais je ne pense pas qu'il sera champion du monde. Il faudra attendre encore un peu", a jugé l’homme aujourd’hui âgé de 73 ans.
Une nouvelle génération exceptionnelle
S’il ne croit pas à la réussite de Carlo Ancelotti l’été prochain, c’est aussi en raison de sa nationalité. "Ça me dérange. Je ne parle pas de la qualité de la personne ; tous ceux qui le connaissent personnellement disent qu'il est très bon. C'est juste que lorsqu'on ouvre sa veste, sa peau n'est pas verte et jaune. Les cinq titres mondiaux ont été remportés par des Brésiliens, donc il y a une certaine tristesse, car personne ne croit en l'entraîneur brésilien. Les résultats sont les mêmes en club", a-t-il regretté, défendant avec ardeur les compétences de ses compatriotes techniciens.
Malgré tout, et s’il ne voit pas de succès à très court terme, Abel Braga veut croire à un futur doré pour la Canarinha. "Cette autre génération, avec Endrick, Estêvão, ces gars-là vont conquérir. Ils sont tous exceptionnels", a-t-il prédit. Une génération qui devrait s’aguerrir en 2026 avant de prendre progressivement le pouvoir dans la décennie à venir.