Flick-Salihamidzic, aux origines de la brouille
Alors qu’Hansi Flick s’est de nouveau plaint de son effectif et a même menacé de partir en fin de saison, ses relations avec Hasan Salihamidzic, directeur sportif du Bayern Munich, ne s’améli
"Force est de constater que notre effectif était meilleur la saison passée. Tout le monde le sait." Ces deux petites phrases, lâchées par Hansi Flick vendredi dernier en conférence de presse, ont fait énormément parler outre-Rhin. Car c’est un nouvel épisode dans le conflit qui oppose l’entraîneur bavarois à son directeur sportif, Hasan Salihamidzic, dont on a plus débattu en Allemagne ces derniers jours que de la défaite du Bayern face au PSG en quart de finale aller de la Ligue des champions (2-3).
Interrogé sur la "mauvaise ambiance" régnant en coulisses, Flick avait appelé à l’unité et refusé d’évoquer son avenir, qu’on dit de plus en plus incertain. Il a même menacé de partir. Une nouvelle preuve que la situation ne s’arrange pas entre les deux hommes, tous les deux sous contrat jusqu’en 2023. Le mois dernier il avait présenté ses excuses à Salihamidzic devant les médias, après s’être emporté dans le bus de l’équipe (il lui aurait dit : « Mais ferme-la !»). Et c’est la politique de transferts qui serait à l’origine de la brouille entre le technicien allemand et le dirigeant bosnien.
On a pu en avoir un nouvel exemple avec l’épisode Jérôme Boateng, qui a appris qu’il ne serait pas conservé avant le match face aux Parisiens. Et si Salihamidzic a assuré que "le coach a été associé" à cette décision, Flick a laissé entendre que ce n’était pas forcément le cas… "Tout le monde connaît mon sentiment par rapport à Jérôme, et quelles sont ses qualités", a ainsi rappelé celui qui voulait que le champion du monde 2014 soit prolongé. Ambiance…
Bouna Sarr à la place de Sergino Dest
D’après Kicker, les accrochages auraient débuté en janvier 2020, quand Flick voulait le Brésilien Dodo ou le Monégasque Benjamin Henrichs comme arrière droit, mais s’est retrouvé avec Alvaro Odriozola, qu’il a très peu utilisé depuis. Rebelote à l’intersaison, toujours au même poste, où l’ancien adjoint de Joachim Low en sélection allemande aurait demandé Sergino Dest, passé de l’Ajax au Barça, pour hériter de Bouna Sarr. Et au lieu de Callum Hudson-Odoi (Chelsea), Flick a dû se contenter de Diego Costa, de retour de prêt. Le cas de Lucas Hernandez, recrue la plus chère de l’histoire du club (80 millions), et qui ne joue pas suffisamment au goût de Salihamidzic, est aussi une source de tensions.
Un conflit que le Bayern essaie de résoudre, et qui a forcé le patron du Bayern Munich, Karl-Heinz Rummenigge, à taper du poing sur la table. Et des légendes du club à tenter d’apaiser la situation, ce qui ne semble pas être la tendance. Les joueurs, qui ont pris position pour leur entraîneur, pourraient toutefois aider en éliminant le PSG mardi soir… Sans que l’on ne soit sûr que cela puisse régler cette drôle de situation au "FC Hollywood".