Ceux qui ont vu le quart de finale de la Coupe du monde des clubs entre le Paris Saint-Germain et le Bayern Munich n’ont pas oublié cette action. Dans la surface de réparation, Jamal Musiala dispute le ballon que protège Pacho. Dans son dos, Gianluigi Donnarumma sort promptement et se jette pour capter dans les pieds de son défenseur équatorien. Un geste anodin, sauf qu’en l’exécutant, le portier italien écrase la jambe gauche de l’international allemand.

Impressionnant, l’incident n’est pas sans conséquence pour le joueur bavarois. Les examens passés dans la foulée révèlent une fracture du péroné et une luxation de la cheville, compromettant ainsi sérieusement ses chances de rejouer en 2025.

Deux mois après, Jamal Musiala n’a toujours pas repris l’entraînement et se concentre sur sa rééducation. Une rééducation qui suit son cours, comme il l’a expliqué à Bild. "Ma jambe va bien, la guérison se déroule comme prévu. Je n'ai plus besoin de béquilles. Mais je ne veux pas me précipiter. Je veux profiter au maximum de chaque jour pour récupérer", a-t-il dit. Des jours qu’il passe par ailleurs en famille, ses parents ayant installé le matériel nécessaire dans leur maison pour que leur fils puisse faire ses exercices et se rétablir dans un cadre bienveillant.

"Les premières semaines n'ont pas été faciles"

S’il semble aller de mieux en mieux au contact de ses proches, l’international allemand de 22 ans a reconnu avoir traversé des moments délicats dans les jours ayant suivi sa blessure. "Mentalement, les premières semaines n'ont pas été faciles. Mais j'ai ensuite compris que rien ne changerait si je laissais la situation m'envahir, alors il fallait que je reste calme. Immédiatement après la blessure, j'ai dû déconnecter un moment. J'ai fait une pause des réseaux sociaux pendant quelques jours, jusqu'après l'opération", a-t-il confié dans l’entretien accordé au quotidien sportif allemand.

Loin de l’agitation de la Bundesliga, où le Bayern Munich a déjà pris les commandes, Jamal Musiala s’évertue à retrouver la forme sans garder la moindre amertume vis-à-vis de Gianluigi Donnarumma. "Je n'en veux pas à Donnarumma. Ce sont des choses qui arrivent, et il m'a appelé après l'accident", a-t-il déclaré comme pour clore le débat. Résiliente, la pépite munichoise aspire plus que jamais à laisser derrière elle cette année 2025 qui ne l’a pas épargné. Avant sa fracture du péroné, elle avait été victime d’une déchirure musculaire qui l’avait éloignée des terrains de début avril à mi-juin. Vivement 2026.