Football : Oliver Kahn défend Julian Nagelsmann mais attend des progrès
Invité de Sky, l’ancien gardien du Bayern munich et de l’Allemagne estime qu’il faut soutenir le sélectionneur en place mais espère voir la Mannschaft s’améliorer d’ici la Coupe du monde 2026.
La claque reçue en Slovaquie début septembre appartient presque à l’histoire ancienne. Il y a bientôt deux mois, l’Allemagne entamait sa campagne de qualifications pour la Coupe du monde 2026 avec une défaite incontestable à Bratislava. Défaillante dans l’état d’esprit, elle avait sombré (0-2).
Depuis, la Mannschaft a redressé la tête et, à la faveur d’un sans-faute, s’est hissée à la première place de son groupe grâce à une meilleure différence de buts que les partenaires de Milan Skriniar. Malgré tout, des doutes escortent les quadruples champions du monde. "Pour l'instant, les choses ne se sont pas encore développées comme on le souhaiterait en vue de la Coupe du monde de football. La tactique, les systèmes, les joueurs individuels, leur évolution et bien d'autres détails. Je ne sais toujours pas très bien ce que nous voulons réellement (…) Donc, pour l'instant, dire : « Nous y allons et nous avons la qualité, nous avons le système, tout est en place », je pense que nous en sommes loin", a pointé Oliver Kahn, invité de Triple – der Hagedorn-Fussballtalk sur Sky.
Des blessures et des tests
International à 87 reprises, l’ancien gardien du Bayern Munich dresse un constat sévère mais trouve des circonstances atténuantes. " Il y a sans cesse beaucoup, beaucoup de changements. Et puis, il y a aussi les blessures", a-t-il admis. Promis à la succession de Manuel Neuer, Marc-André ter Stegen a fait son retour à l’infirmerie du FC Barcelone après avoir manqué presque toute la saison passée. Cette fois, ce n’est pas son genou qui l’éloigne des terrains mais son dos. Autre cadre aux abonnés absents : Jamal Musiala. Destiné à mener la Mannschaft avec Florian Wirtz, le prodige munichois a été stoppé par une fracture du péroné en juillet dernier et vient tout juste de reprendre l’entraînement avec son club. C’est donc sans ces deux cadres, mais aussi sans Kai Havertz, que Julian Nagelsmann a dû composer. Un exercice d’équilibriste qu’Oliver Kahn a tenu à rappeler. "Il faut toujours défendre Julian Nagelsmann. Je sais ce que c'est en équipe nationale. Il est parfois obligé de changer de direction à cause de blessures ou d'absences. Mais bien sûr, il a aussi tendance à tenter des choses de temps en temps, ce qui nous amène à nous demander chez nous : qu'est-ce que c'était exactement, pourquoi fait-il ça ? Quel est le contexte ? Quelle est l'idée ? Cela fait partie de son caractère, et si vous le recrutez comme sélectionneur national, il faut en être conscient", a interrogé l’ancien gardien.
Comme l’a souligné Bild, le sélectionneur allemand ne peut pas être taxé de conservatisme, lui qui a notamment testé Kai Havertz comme latéral gauche et cherche encore le bon équilibre entre défense à trois ou à quatre, mais aussi le bon placement pour Joshua Kimmich, dont la polyvalence est autant un atout qu’un casse-tête tactique.
Reste qu’à huit mois de la Coupe du monde 2026, le temps presse pour dégager une structure claire et définir une tactique de référence, sans quoi le rêve d’un nouveau titre de champion du monde ne se concrétisera pas, tant l’Espagne, le Portugal, l’Argentine ou la France donnent le sentiment d’avoir un temps d’avance.








