PSG, OL, LOSC, ASM : qui lâchera en premier ?
Cette saison, la Ligue 1 offre un suspense particulièrement haletant en tête du classement. Quatre équipes se tiennent en six points. Qui est le mieux armé pour triompher ? On fait le point.
PSG - Le grand favori
Forces
Paris a changé d’entraîneur. Paris a connu un faux départ. Paris est moins dominateur. Oui, mais Paris reste le favori numéro un à sa succession. En dépit des nombreux vents contraires que connaît le club de la Capitale cette saison, il reste le numéro un des bookmakers pour triompher en fin de saison. Et ce, pour plusieurs raisons. Paris a tout simplement l'effectif le mieux taillé pour aller au bout. Tant sur la qualité que sur la quantité. L’infirmerie n’a pas désemplie cette saison et pourtant, le champion en titre est aujourd’hui leader de la Ligue 1. Les jeunes pousses talentueuses du club sont aussi là pour s’inviter à la fête quand il le faut. Le PSG a également l’expérience de son côté. Les coéquipiers de Neymar dominent la Ligue 1 depuis presque une décennie et savent mieux que quiconque comment gérer le sprint final. Un atout de poids lorsqu’il faudra gérer ses émotions. La présence des deux génies, Neymar et Mbappé, est l’une des forces de Paris. Quand tout semble bloqué ou perdu, l’un des deux est souvent là pour forcer la décision. Enfin, l’arrivée d’un nouveau coach, Mauricio Pochettino, est une vraie force. Cette nomination a insufflé un nouvel état d’esprit, peut-être même une nouvelle ère. Et les premiers matchs du PSG sous ses ordres abondent en ce sens avec des victoires plus sereines….
Faiblesses
S’il y a bien un secteur qui n’a pas chômé cette saison à Paris, c’est bien l’infirmerie. Le club de la Capitale a connu une véritable cascade de blessés. Mbappé, Neymar, Verratti, Kimpembe, Marquinhos, Navas, Icardi, Bernat et bien d’autres encore : tous ont fait un passage par l’infirmerie du club ou y sont encore. Au final, sans compter les gardiens remplaçants, trois joueurs ont été épargnés cette saison : Bakker, Pembélé et Kays-Ruiz, un remplaçant et deux espoirs. En ce début d’année 2021, l’effectif parisien semble aller mieux pour le plus grand plaisir de Mauricio Pochettino. L’autre point qui pourrait être vu comme un point faible pour la prochaine fin de saison est la Coupe d’Europe. Ce n’est pas un secret : le grand objectif du PSG est la Ligue des Champions. Le vice-champion d’Europe reste sur une finale perdue et veut enfin triompher cette saison. En 8es, le tirage n’a pas été favorable avec une double-confrontation contre le FC Barcelone. Et même si le Barça n’a plus rien de l’ogre d’il y a quelques années, ces deux matchs risquent de prendre beaucoup d’énergie. Et peut-être faire perdre des points en Ligue 1…
Lille - Le dangereux outsider
Forces
Lille est l’une des très belles surprises cette saison. Sans faire de bruit, ni de vague, le LOSC est solidement cramponné au podium. Mieux, les Dogues sont co-leaders de Ligue 1 en compagnie du PSG avec 45 points. Une sacrée performance qui augure d’une fin de saison haletante. Et contrairement au club de la Capitale, Lille n’est pas attendu. Comme le dit l’expression, les Lillois avancent masqués. Personne ne les voit venir et pourtant, ils sont là. Des victoires étriquées, pas trop de coup d’éclats, un effectif talentueux mais pas « bling-bling » et surtout aucune revendication de titre : et si ces ingrédients composaient la recette miracle des Dogues ?
L’autre point fort de cette équipe est l’homogénéité du groupe. Les postes sont doublés et les remplaçants sont prêts à saisir leur chance. Parmi eux, on peut évoquer le cas Jonathan David. Arrivé en superstar puis rapidement relégué sur le banc, l’attaquant canadien va beaucoup mieux ces dernières semaines. Un réveil qui pourrait être salutaire pour la deuxième partie de saison de Lille. Enfin, impossible de ne pas évoquer la réussite lilloise sans avoir un mot pour Christophe Galtier. Apprécié par ses pairs et son effectif, le technicien nordiste effectue un excellent boulot depuis quelques saisons. La saison de la récompense pour lui ?
Faiblesses
Comme le PSG, l’objectif de Lille jusqu’au terme de la saison est de jongler au mieux entre la Ligue 1 et la Ligue Europa. Le LOSC affronte l’Ajax Amsterdam prochainement. Un rendez-vous primordial pour les hommes de Christophe Galtier qui souhaitent faire bonne figure. Un véritable test également puisqu’on en saura un peu plus sur la capacité des Lillois à jouer sur plusieurs tableaux, voire même à prioriser leurs objectifs. L’instabilité à la tête du club peut également être problématique. Le club a été revendu il y a quelques semaines et un nouveau président, Olivier Létang, est arrivé. Et même si pour le moment, tout semble OK, Lille n’est pas à l’abri d’un grain de sable qui pourrait faire dérailler la machine. Enfin, d’autres éléments comme l’inexpérience de certains joueurs, la gestion des égos voire le peu de marge lors des victoires, pourraient jouer en défaveur du LOSC.
Lyon - La surprise du chef
Forces
Et si la grande surprise venait de Lyon ? Champion d’automne, l’OL réalise jusque-là une saison très intéressante. Tant et si bien qu’on reparle de l’OL comme d’un probable champion. Une éternité que cela ne s’était pas produit. Lyon joue bien, marque beaucoup de buts, gagne des matchs et réalise des séries. La principale force de cette équipe est peut-être la présence d’un onze type. Rudi Garcia a trouvé la bonne formule avec son 4-3-3 déroutant. Depay, Kadewere et Toko-Ekambi forment un trident redoutable et redouté. Le milieu est composé du magicien Paqueta, bien entouré de Thiago Mendes et Aouar. En défense, le duo de choc Marcelo-Denayer est solide, tandis que Dubois et Cornet, dans les couloirs font le travail. Une équipe bien huilée et qui tourne très bien. On peut également ajouter les nombreux remplaçants de qualité (Slimani, Cherki, De Sciglio, Bard, Guimaraes, Caqueret) prêts à dépanner avec brio. Comparé à Paris ou Lille, Lyon est également épargné par les blessures et peut compter sur un calendrier déchargé de Coupe d’Europe. En parlant de calendrier, l’OL aura l’avantage de recevoir Paris et Lille à domicile, un plus non-négligeable. Enfin, Lyon a su garder son ossature durant ce Mercato et pourra notamment compter sur un Memphis Depay en feu (11 buts, 6 passes) pour finir la saison. Vous l’aurez compris, beaucoup de voyants sont au vert.
Faiblesses
A y voir de plus près, tout n’est pas parfait du côté de l’OL. A l’instar des dernières saisons, les hommes de Rudi Garcia sont notamment capables de passer totalement à côté de leur sujet. Des trous noirs qui pourraient peser lourd en fin de saison. Avant la « manita » du derby, Lyon a par exemple perdu à domicile contre… Metz. On peut également évoquer le match de Brest à domicile (2-2) durant lequel l’OL a bêtement perdu deux points en fin de match. Les matchs nuls du début de saison contre Nîmes et Lorient, deux équipes dans la zone rouge aujourd’hui, ne doivent plus être réédités si l’OL veut avoir une chance de triompher. L’autre élément qui pourrait gêner la progression de Lyon est le Mercato d’été. On le sait, Depay va partir gratuitement et Aouar devrait tenter une nouvelle expérience. Deux hommes forts de l’équipe qui pourraient donc être déstabilisés par les sollicitations. Sans parler des autres hommes forts de l’équipe (Toko-Ekambi, Kadewere, Thiago Mendes…) qui seront forcément courtisés.
Monaco - L'invité surprise
Forces
Il y a quelques semaines, notre sélection des équipes engagées dans la course au titre n’aurait compté que trois formations : Lyon, Paris, Lille. Depuis peu, un invité de dernières minutes est venu se greffer à cette bataille : Monaco. Après trois défaites de rang en décembre (Lille, Marseille, Lens), l’ASM s’est rebiffée. Sur les six derniers matchs, Monaco s’est imposé cinq fois pour un match nul. 16 points sur 18 qui ont replacé la formation princière au pied du podium, à seulement six points du leader Paris. La suite du calendrier ? Nantes, Nice, Nîmes et Lorient. Rien de bien insurmontable donc pour une équipe en pleine confiance. Monaco peut nourrir quelques ambitions. L’effectif est taillé pour tenir le plus longtemps possible, il n’y a pas de Coupe d’Europe pour perdre de l’énergie et le Mercato d’hiver a été peu agité, chose rare à Monaco. Ajoutez à cela un Niko Kovac en mode gladiateur le long de la touche et vous obtenez une équipe très compétitive.
Faiblesses
Ce net regain de forme ne doit pas faire oublier les récentes difficultés de Monaco. On pense bien évidemment à la défense monégasque. Avec 30 buts encaissés, Monaco possède la 11e défense de l'élite. Insuffisant pour espérer aller au bout. A titre de comparaison, Dijon, 18e et barragiste, possède une meilleure défense que l’ASM avec 27 buts encaissés. Paris (11 buts), Lille (15 buts) et Lyon (19 buts) font nettement mieux que le club de la Principauté. Problématique si Monaco ambitionne d’aller jusqu’au bout.