Il écrit l’une des belles histoires du printemps. Depuis février, Mikel Merino s’est découvert une fibre d’attaquant pour le plus grand bonheur d’Arsenal, décimé par les blessures sur le front offensif. Ce soir, c’est à la pointe de l’attaque londonienne que le Basque prendra position avec le désir de jouer un mauvais tour au Real Madrid en quart de finale aller de la Ligue des champions. Un adversaire unique pour son rapport presque symbiotique avec la reine des compétitions européennes et dont il se méfie notamment en raison de son potentiel offensif. "Son niveau est incroyable, tant physiquement qu'en termes de qualité. Au début, il était difficile pour eux de se connecter, mais maintenant ils sont connectés les uns aux autres. Si vous vous déconcentrez une seconde, si vous ne les couvrez pas correctement, ils peuvent trouver des avantages et tout gâcher pour vous", explique l’international espagnol à Marca.

Si Kylian Mbappé et Vinicius Jr concentrent souvent attentions et louanges, Mikel Merino avoue un penchant pour un autre membre du désormais célèbre quatuor merengue. "C'est difficile d'en choisir un, mais je dirais probablement Rodrygo. Je ne dis pas qu'il est sous-estimé, mais c'est un joueur que j'aime beaucoup : rapide, physique, technique, il est excellent en un contre un, il est bon avec les espaces. Très complet", juge-t-il.

"Nous voulons gagner de gros titres"

S’il reconnaît les forces adverses et logiquement s’en méfie, le Basque de 28 ans refuse de nourrir un complexe d’infériorité. "Nous avons beaucoup de respect pour eux, mais pas peur", assure le natif de Pampelune. Ce sentiment s’explique par le projet d’Arsenal. Arrivé l’été dernier en provenance de la Real Sociedad, le milieu de terrain de formation a découvert à Londres un environnement où tout est fait pour la performance. "C'est la première fois que je me retrouve dans un environnement où nous essayons toujours de gagner autant de titres que possible, et cela témoigne de l'état d'esprit ambitieux du club. Le processus d'Arsenal est conçu pour gagner, pas pour finir deuxième, même si nous avons terminé deuxièmes de la Premier League pendant deux saisons consécutives. Mais nous ne sommes pas satisfaits. Ici, nous voulons gagner de gros titres et c'est sur cela que nous travaillons. C'est notre carburant pour continuer à essayer. Gagner est difficile, mais nous sommes proches d’y parvenir, et j’espère que ce sera le cas cette année", révèle-t-il lors de cet entretien accordé au quotidien sportif madrilène et à trois autres médias espagnols.

Une mentalité qui doit beaucoup à Mikel Arteta. Selon lui, le manager espagnol est la clé du renouveau des Gunners. "Mikel a pris le meilleur de Pep Guardiola au cours de ses années avec lui, et son objectif principal est d'être une équipe dominante, de ne pas laisser l'adversaire avoir le ballon, de le soumettre et de limiter ses attaques. Ensuite, Mikel a son truc, sa propre méthodologie, et cela fait de lui l'un des meilleurs entraîneurs du monde", relève-t-il avec une certaine admiration.

Sous les ordres de son compatriote, Mikel Merino estime donc qu’Arsenal a ses chances contre le Real Madrid. Un test de maturité face à ce qui se fait de mieux en Ligue des champions pour affirmer ses ambitions et les assumer. La saison dernière, Arsenal s’était arrêté en quarts de finale face au Bayern Munich (2-2, 0-1). Un revers dont les Londoniens espèrent avoir appris pour enfin retrouver le dernier carré de la compétition, où ils ne sont plus apparus depuis 2009.