Serie A : Luciano Spalletti prêt à un nouveau défi
Lors de la présentation d’une pub où il fait face à Francesco Totti, l’ancien sélectionneur italien a nié une rencontre à venir avec la Juventus Turin et a eu quelques mots pour Igor Tudor.
Son nom est de toutes les conversations depuis hier en Italie. Luciano Spalletti est pressenti pour succéder à Igor Tudor, démis de ses fonctions pour ne pas avoir su enrayer la triste série sans succès d’une Juventus Turin atone depuis quatre sorties.
Coïncidence, l’entraîneur italien de 66 ans était aujourd’hui à l’Anteo Palazzo del Cinema de Milan pour y présenter une publicité dont il est la star avec Francesco Totti. Une réunion inattendue entre deux hommes dont les relations ont été tendues par le passé. Récemment, l’icône de l’AS Rome reprochait encore à son aîné d’avoir précipité son départ de la Louve en 2017. Dans ce spot pour une marque d’Amaro fêtant son 140e anniversaire, on voit les deux hommes se faire face dans une ambiance de western avant d’aller trinquer ensemble au bar et échanger un sourire. Une réconciliation en vidéo comme pour enterrer la hache de guerre de la vie réelle. "Nous avons eu des points de vue divergents et pris des décisions risquées, mais nous avons passé de merveilleux moments ensemble, tant professionnels que personnels, au sein d'un groupe fantastique. Je le trouve détendu. Ce matin, j'ai serré dans mes bras le vrai Francesco Totti", a commenté Luciano Spalletti. "On s'est disputés il y a quelques années, mais c'était différent : c'était pire pour moi à l'époque. Maintenant, on est de nouveau ensemble : on a partagé tant de choses au fil des années de nos carrières, et on a toujours été heureux tous les deux", a confirmé l'ancien attaquant.
Totti encense Spalletti
Si son duo avec l’enfant chéri de Rome est touchant, très rapidement, les journalistes présents pour la présentation ont apostrophé l’ancien sélectionneur de l’Italie sur les rumeurs faisant de lui le favori pour devenir entraîneur de la Juventus Turin. "Si je dois parler de la Juve, je dirai un mot de Tudor : un homme sérieux, un vrai. Je ne peux que le féliciter, car c'est quelqu'un de chaleureux et de sérieux. Celui qui le remplacera aura de la chance, car il trouvera une équipe qu'il pourra entraîner", a-t-il répondu par une pirouette, esquivant aussi quand on lui demanda de confirmer si une réunion était bien prévue avec le club piémontais ce mardi 28 octobre. En effet, la Gazzetta dello Sport rapportait qu’une rencontre avait été programmée entre lui et Damien Comolli, directeur général et futur administrateur général de la Juventus Turin. Les deux parties auraient déjà entamé des discussions concrètes concernant une future collaboration et cette entrevue pourrait vraisemblablement sceller leur association, les Bianconeri souhaitant vite régler ce dossier et pouvoir compter sur un nouveau technicien d’ici jeudi prochain.
Serein, Luciano Spalletti a toutefois donné un indice en expliquant se tenir prêt si on faisait appel à lui. "Mon avenir ? Je vais bien. J'ai l'ambition de me rattraper. J'attends sereinement la suite", a-t-il dit avant d'ajouter : "Jusqu'à présent, je n'ai eu aucun contact en Italie et je suis ouvert à toute discussion, car je dois réparer ce qui m'est arrivé en équipe nationale. J'aimerais panser cette blessure." Toujours marqué par son échec à la tête de la Squadra Azzurra et son éviction en juin dernier après 24 matchs (12 victoires, 6 nuls et 6 défaites), le Toscan serait très intéressé par le défi turinois après avoir notamment dirigé l’AS Rome, l’Inter Milan ou encore Naples qu’il a conduit au Scudetto en 2023. "Si je le vois à la Juve ? Oui... Si vous le prenez, c’est une grande affaire. C’est un entraîneur fort, présent, qui veut bien faire partout où il va", a soutenu Francesco Totti, également présent à Milan, rappelant néanmoins que son compatriote n’avait pas toutes les cartes en main.
Discret comme il est de rigueur dans ce genre de contexte, Luciano Spalletti pourrait très prochainement, peut-être même dans les prochaines heures, retrouver un banc et renouer le fil de sa carrière sur les bancs en Serie A, lui qui a dirigé 559 matchs dans l’élite italienne (288 victoires, 132 nuls et 139 défaites) et 67 en Ligue des champions. "La Juventus est un grand club avec une grande histoire. Je pense que n'importe qui serait heureux de les entraîner ; cela pourrait faire le bonheur de n'importe quel entraîneur", a-t-il conclu. Un bonheur qu'il semble prêt à embrasser si les rumeurs se confirment.









