La tension monte en Espagne alors que La Liga pousse pour obtenir le droit de délocaliser à Miami la rencontre de la 17e journée du championnat d’Espagne entre Villarreal et le FC Barcelone. Le week-end dernier, plusieurs actions ont été menées par les 18 clubs non concernés par cette rencontre afin de dénoncer le projet. Pour manifester leur opposition, les joueurs sont restés immobiles quelques secondes après le coup d’envoi, à l’initiative de leur syndicat, l’Association des footballeurs espagnols (AFE).

Si la forme a quelque chose de désuet et relève avant tout du symbole, sur le fond, la colère couve quant à une violation de l’équité sportive. "Je pense que c’est une falsification évidente de la compétition qui empêche toutes les équipes de La Liga de concourir dans les mêmes conditions, et je pense qu’il est fondamental que nous soyons justes envers nous-mêmes, les joueurs, les clubs et la Liga elle-même. Il faut plaider pour quelque chose de juste, et je pense que ce n’est pas le cas ici", a déclaré Dani Carvajal à Teledeporte. Un discours tenu également par Xabi Alonso, Thibaut Courtois, mais aussi Frenkie De Jong. Récemment prolongé, le milieu de terrain néerlandais du FC Barcelone n’avait pas caché sa désapprobation, arguant qu’un tel voyage serait néfaste pour la santé des joueurs en plus de n’avoir aucun sens sportif, regrettant au passage que les joueurs ne soient pas consultés et écoutés.

Le dernier mot à la FIFA ?

Dans ce dossier, le Real Madrid mène la contestation. Ce mardi 21 octobre, le club madrilène a adressé une plainte au Conseil supérieur des sports (CDS) demandant l’interdiction de la délocalisation mentionnée précédemment. Il y a deux mois déjà, il avait saisi une première fois cette juridiction dans le même but. Selon AS et la presse espagnole, cette première plainte est toujours à l’étude par le CDS, qui a demandé des informations complémentaires à la Fédération espagnole de football (RFEF) pour mieux comprendre les motivations dudit projet et si celui-ci enfreignait les règles jusque-là admises.

Le temps presse pour les opposants. Récemment, l’UEFA a fait savoir qu’elle ne cautionnait pas ces pratiques, mais qu’elle autorisait à titre exceptionnel l’organisation du match à Miami, comme celui entre l’AC Milan et Côme en Australie en février 2026. Il reste dès lors aux confédérations nord-américaine (CONCACAF) et asiatique (AFC) à donner leur accord avant que la FIFA ne tranche ou non en faveur d’une délocalisation. La rencontre entre Villarreal et le FC Barcelone doit se tenir le 21 décembre prochain, juste avant la trêve des fêtes de fin d’année.