Le Real Madrid et le FC Barcelone se suivent. Depuis le début de la saison, les deux géants du football espagnol ont épousé une trajectoire quasi identique en championnat. S’ils ont tous les deux perdu une fois, le club merengue a remporté un match de plus que son rival blaugrana (8 contre 7). Une différence qui lui permet d’aborder le Clásico de dimanche (16h15 sur beIN SPORTS 1) avec un léger mais concret avantage de deux points.

Une hiérarchie étonnante aux yeux de Jorge Valdano. En effet, malgré sa participation à la Coupe du monde des clubs entre juin et juillet derniers et une période de repos réduite à son minimum (six semaines, ndlr), l’équipe de Xabi Alonso affiche une belle forme physique, à l’image d’un Kylian Mbappé saignant et buteur à dix reprises en seulement neuf rencontres de Liga. À l’inverse, la formation dirigée par Hansi Flick apparaît plus empruntée et a dû composer avec un nombre impressionnant de blessures, alors même qu’elle a été exemptée du voyage aux États-Unis. "Je m'attendais à ce que Barcelone soit bien meilleur qu'il ne l'est, même physiquement. Ils n'ont pas fait de Coupe du monde, ils se sont reposés", s’est étonné Jorge Valdano dans l’émission Fútbol en Movistar Plus+. "L'autre jour, j'ai vu certains joueurs, comme Pedri, qui demandaient à être remplacés parce qu’ils étaient très fatigués... Ils font des efforts beaucoup plus longs et l'équipe n'ajuste pas bien la pression, et cela les fait souffrir", a-t-il poursuivi.

"Ce sera une finale"

Cette différence de forme pourrait ainsi avoir un impact notable sur la pelouse du Santiago-Bernabéu ce week-end, où les enjeux dépasseront le simple cadre comptable, comme à chaque Clásico. "Ce sera une finale. Celui qui perd sera marqué psychologiquement et pourrait passer un moment difficile. Il devra attendre quelques semaines pour retrouver son équilibre. Un match Madrid-Barça constitue un test important", a assuré l’ancien joueur, entraîneur et dirigeant de la Maison-Blanche.

Une thèse soutenable mais à laquelle ne souscrit pas Pau Cubarsí. Cette semaine, le jeune défenseur du FC Barcelone a clairement fait comprendre que, s’il était important de gagner contre le rival madrilène, les Clásicos ne comptaient que pour six points et n’étaient ainsi pas aussi décisifs qu’on le prétend. Reste qu’une victoire d’un camp ou de l’autre aura des conséquences concrètes. S’ils s’imposent, les Merengues s’envoleront au classement, tandis qu’avec un succès, les Blaugranas reprendront les commandes de La Liga. Deux scénarios qui, s’ils ne seront pas définitifs, n’auront rien de neutres non plus.