La Liga : Arda Güler et sa relation forte avec Mbappé
Dans le magazine L’Equipe, l’international turc se livre sur ses débuts compliqués au Real Madrid et son entente vertueuse avec le capitaine de l’équipe de France.
Leader de la Liga et vainqueur de ses deux premiers matchs de Ligue des champions, le Real Madrid réalise un très bon début de saison, d’autant plus encourageant qu’il vient d’entamer une nouvelle ère sous la direction de Xabi Alonso, avec ce que cela suppose d’adaptations.
"Il y a aussi des soirs où un regard suffit"
S’il enchaîne les bons résultats, le club merengue le doit en premier à Kylian Mbappé. Malgré de courtes vacances après la Coupe du monde des clubs, l’attaquant français est en grande forme et a retrouvé ses jambes de feu grâce auxquelles il fait à nouveau de franches différences sur le terrain. Saignant, il a été décisif presque à chacune de ses sorties, marquant lors de neuf de ses 10 matchs joués toutes compétitions confondues, échouant seulement contre Majorque le 30 août dernier. Aussi, il totalise déjà 14 buts et 2 passes décisives en à peine 10 matchs toutes compétitions confondues.
Une contribution impressionnante qui explique à elle seule la dynamique madrilène mais qui ne doit pas occulter l’émergence d’Arda Güler. Si le Français brille, c’est aussi parce que le Turc rayonne dans son dos et qu’une relation technique particulière s’est nouée entre les deux joueurs. "Ses qualités et les miennes sont faites les unes pour les autres. On se comprend super bien, c’est fluide. Parfois on échange un peu avant les rencontres : 'Aujourd’hui, on devrait faire ceci, cela.' Il y a aussi des soirs où un regard suffit", a exposé Arda Güler dans un reportage lui étant consacré par Le magazine L’Equipe.
Depuis le début de la saison, le Turc a ainsi délivré quatre passes décisives au Français et en a reçu une de la part de son coéquipier. Les frémissements d’une entente appelée à se développer et à porter le Real Madrid. "Il faut le laisser jouer où il veut. Il doit bénéficier de cette liberté à laquelle son talent lui donne droit. S’il vient au milieu, qu’il décroche un peu, ce n’est pas gratuitement. Il a la connaissance pour, il comprend ce que le jeu réclame. Quand il fait ça, c’est à moi d’aller occuper sa place", a déclaré le cadet, prêt à compenser les inclinaisons de son aîné.
Un plan clair et respecté
Ce sens du sacrifice et du collectif en ont fait un joueur incontournable depuis l’arrivée de Xabi Alonso fin mai. Cantonné à un rôle de remplaçant lors de ses deux premières saisons en Espagne, Arda Güler a naturellement pris du galon dans la foulée du départ de Luka Modric. Comme prévu. "Juni Calafat (responsable du recrutement au Real Madrid, ndlr) m’avait décrit le plan. Il m’a dit que ce serait difficile la première année, qu’il ne pouvait pas en être autrement pour un jeune joueur qui n’avait connu que la Turquie. Il m’avait aussi glissé que j’arrivais pour l’après Luka Modric et Toni Kroos. Les choses étaient claires, sincères", a-t-il révélé. Un plan qui s’est déroulé sans accroc donc, aussi parce que le Turc ne s’est pas laissé écraser par la pression de l’environnement merengue. "Je savais que j’étais dans le plus grand club du monde, mais dès mon premier entraînement, j’ai su que j’avais les qualités pour jouer. Je n’ai jamais douté du fait que je finirai par avoir du succès ici (…) J’attendais mon heure", a-t-il assuré.
À 20 ans, son heure apparaît venue pour le plus grand plaisir de son entraîneur qui peut espérer tenir là le successeur de Luka Modric pour la décennie à venir, voire au-delà, celui de Kylian Mbappé abreuvé de caviar, et tout le Real Madrid. "Je suis persuadé que nous avançons dans la bonne direction. Je ne sais pas exactement combien de temps ça va prendre, mais on sera prêts quand il le faudra vraiment", a conclu Arda Güler. Cela tombe bien, la semaine à venir constituera un nouveau test quant au niveau de développement de ce Real Madrid avec un déplacement à Getafe (dimanche à 21h sur beIN SPORTS 1), suivi des réceptions de la Juventus Turin en Ligue des champions et du Clasico contre le FC Barcelone (26 octobre à 16h15 sur beIN SPORTS 1). L’occasion aussi pour le Turc de prouver qu’il a bien grandi et continue de le faire.