Il fallait voir la joie des Espagnols au coup de sifflet final. Cette façon de célébrer une qualification qu’ils ont été chercher avec brio en étourdissant la France de leur maîtrise technique et par la grâce de deux gestes géniaux, le premier de Lamine Yamal et le second de Dani Olmo qui donna le tournis à Aurélien Tchouaméni avant de marquer en force malgré le contre de Jules Koundé.

Cette joie, c’est celle d’une sélection qui attend depuis 12 ans de retrouver les sommets. Car la Roja n’avait plus atteint la finale d’une compétition internationale depuis 2012 et le chef d’œuvre de la génération dorée du football ibérique. Ce succès sans partage sur l’Italie (4-0), personne, pas même les plus anciens du groupe constitué par Luis de la Fuente, ne l’a vécu sur le terrain ou depuis le banc.

Une réussite insolente en finale

Dimanche prochain, Alvaro Morata et ses partenaires vivront donc leur première finale avec leur sélection. Un niveau de la compétition qu’ils devront appréhender. Pour y parvenir, ils pourront s’appuyer sur leurs glorieux aînés. En effet, l’Espagne a développé une certaine tradition au moment de disputer le gain d’un trophée. Sur les cinq finales qu’elle a disputées, elle en a ainsi remporté 4 (Euro 1968, 2008 et 2012, Coupe du monde 2010) pour un seul échec en 1984 face à l’équipe de France, plombée qu’elle fut par la boulette de son gardien Luis Arconada, coupable d’avoir laissé filer entre ses gants un coup-franc de Michel Platini qu’il semblait avoir capté (0-2).

Un impair que la nouvelle génération ibérique espère ne pas reproduire face à l’Angleterre ou aux Pays-Bas pour s’inscrire dans la lignée de ses devancières.