Un choc qui sent la poudre. Dans la nuit de mardi à mercredi, les insomniaques ou les amoureux de football assez braves pour veiller auront les yeux rivés sur le match au sommet du sous-continent sud-américain. À Buenos Aires, l’Argentine recevra le Brésil dans le cadre grandiose du Monumental Antonio Vespucio Liberti, à l'occasion de la 14e journée des qualifications pour le Mondial 2026.

Un match jamais amical entre les deux géants de la région, vainqueurs à eux deux de huit Coupe du monde (cinq pour le Brésil, trois pour l’Argentine). À domicile, l’Albiceleste cherchera à valider sa qualification pour la Coupe du monde 2026. Tenante du titre, elle survole le classement et n’aura besoin que d’un nul ou d'une victoire pour assurer sa présence aux États-Unis, au Mexique et au Canada à l’été 2026. Une qualification qui ne fait pas le moindre doute, et qui serait d’autant plus savoureuse si elle était obtenue face au rival brésilien.

Raphinha promet une raclée

N’allez toutefois pas compter sur le Brésil pour accepter de jouer les faire-valoir. Assez vexée par la domination actuelle de son voisin, qui rafle tout sur son passage depuis quatre ans, la Seleção entend bien gâcher la fête argentine. C’est en tout cas le message qu’a fait passer Raphinha. Invité de Romario, l’ailier du FC Barcelone a lancé les hostilités en assurant au champion du monde 1994 que lui et ses partenaires comptaient infliger « une raclée" aux Argentins. "Sur et en dehors du terrain s’il le faut", a-t-il précisé.

En pleine confiance, au cœur d’une saison où tout lui réussit, Raphinha a par ailleurs promis de marquer dans la capitale argentine, et ainsi d’aider le Brésil à s’imposer. La Canarinha n’a plus battu l’Albiceleste depuis maintenant plus de cinq ans, lors d’une demi-finale de Copa América, le 3 juillet 2019 (2-0). Plus étonnant encore : elle ne s’est plus imposée de l’autre côté de la rivière Iguazú depuis le 6 septembre… 2009 (3-1).
Reste à savoir si la conviction de l’ailier de Porto Alegre suffira à convaincre ses partenaires que malgré l'absence de Neymar, ils ont les moyens de venir à bout des champions du monde 2022, privés de nombreux cadres (Lionel Messi, Lautaro Martínez…).