NBA [J-2] Revanche attendue pour les Celtics !
Favoris à l’Est l’an passé, les Celtics n’ont pas du tout répondu présent. Kyrie Irving et Al Horford partis, Boston repart sur un nouveau cycle avec toujours de hautes ambitions.
Car c’est le début d’un nouveau cycle
Cela faisait bien longtemps que les Celtics n’avaient pas autant déçu leurs fans. Attendus comme les favoris pour filer en Finales NBA à l’Est, les hommes en Vert n’ont jamais trouvé l’alchimie en saison régulière et cela s’est payé en Playoffs. Après un 1er tour finalement rassurant face aux Pacers (4-0), Boston s’est fait marcher dessus par les Bucks en demi-finales (1-4). Quelques semaines plus tard, sans grande surprise, Kyrie Irving s’engageait avec les Nets. En revanche, le départ d’Al Horford vers les 76ers est beaucoup plus surprenant tant l’intérieur dominicain représentait l’âme de ces C’s depuis plusieurs saisons.
C’est Enes Kanter qui a été choisi pour le remplacer même si le Turc devrait faire partie de la second unit, l’intérieur défensif Robert Williams étant attendu pour être starter au poste 5. Le Français Vincent Poirier va lui se battre pour gratter quelques minutes de jeu derrière ces deux hommes ainsi que Daniel Theis ou encore Tacko Fall. Bridé par l’arrivée d’Irving, Terry Rozier a lui rallié les Hornets en échange d’un certain Kemba Walker (voir plus bas). Au total, avec Marcus Morris qui s’est engagé avec les Knicks, ce sont trois titulaires de l’an passé qui ont quitté le TD Garden !
Car Brad Stevens doit rebondir
« La saison passée, on n’a pas joué aussi bien qu’on le souhaitait. Je l’ai dit plein de fois : cela part de moi ». Brad Stevens n’a pas hésité à faire son autocritique au moment de faire le bilan d’une saison morose. Le premier véritable échec pour l’un des techniciens les plus respectés de la Ligue, dont les rotations parfois osées semblaient contenter tous ses joueurs. Pas de quoi le mettre sur la sellette compte tenu des services rendus depuis 2013 mais il devra (re)trouver les bonnes formules, notamment sur les postes 2-3-4.
Car, comme la saison passée, Jaylen Brown, Jayson Tatum et Gordon Hayward devraient débuter la saison titulaires malgré des profils finalement pas très complémentaires… D’ailleurs, après Thanksgiving, Stevens avait changé Brown et Hayward contre Morris et Marcus Smart dans le cinq de départ. Un Smart qui va donc encore faire office de couteau suisse de luxe, pour notre plus grand plaisir car il se passe toujours quelque chose lorsqu’il est sur le terrain…
Car les Celtics ont pris 5 rookies
Pas question pour Danny Ainge de lâcher ses « assets » cet été ! Ce nouveau cycle sera celui de la jeunesse avec pas moins de 4 joueurs draftés par les C’s il y a quelques mois, faisant de la franchise la 3ème plus jeune de la NBA. Pas de crainte avec Brad Stevens de les voir végéter sur le banc : tout ce petit monde devrait avoir sa chance un moment ou un autre au cours de l’exercice. Avec son 14ème choix, Boston a d’abord opté pour Romeo Langford, l’ancien d’arrière des Indiana Hoosiers. Gêné par des blessures depuis quelques mois, dont une au pouce droit, il pourrait beaucoup aider l’attaque des Verts grâce à sa polyvalence.
Jugé « NBA-ready », Grant Williams (22ème) pourrait lui avoir un peu de temps de jeu derrière Tatum au poste 4. Carsen Edwards (33ème) et Tremont Waters (51ème) ont été draftés au second tour. Le premier a profité de la pré-saison et d’un match face aux Cavs mardi pour littéralement prendre feu (30 points en 21 minutes). Enfin, le 5ème rookie sera Tacko Fall, non drafté mais véritable phénomène physique du haut de ses 2m29 ! Le Sénégalais vient d’obtenir un « two-way contract », ce qui lui permettra de faire ses preuves en G-League mais aussi de passer 45 jours au maximum avec les Celtics au cours de la saison.
Gordon Hayward retrouvera-t-il son niveau passé ?
Personne qui était devant son écran lors d’un Cleveland-Boston en octobre 2017 n’a oublié la terrible blessure de Gordon Hayward. Le tout pour ses premières minutes avec le maillot de Boston. De retour sur les parquets un plus tard, l’ancien ailier star du Jazz n’a pas encore retrouvé son niveau d’antan qui lui avait permis de participer au All-Star Game en 2017. Et son très gros contrat de 32,7 M$ commence à peser dans la balance alors qu’il a une « player option » pour 2020-21 de 34,2 M$.
De là à le retrouver rapidement dans les rumeurs de trade ? Peut-être pas car si les stats du joueur de 29 ans étaient en nette baisse l’an passé (11,5 points à 33,3% à 3-points), quelques performances réalisées (30 et 35 points face aux Wolves notamment) donnent bon espoir pour cette année. Le départ d’Irving et d’Horford lui donne plus de responsabilités offensives que jamais : à lui de (bien) jouer !
Enfin ! Kemba Walker va enfin se retrouver dans une équipe qui a l’ambition de décrocher une bague. Après 8 saisons passées à Charlotte, où il est devenu en mars dernier le meilleur marqueur de l’histoire des Bobcats/Hornets, le meneur de 29 ans a rejoint cet été Boston. Une récompense après du travail très bien fait en Caroline du Nord où il n’a connu que deux courtes campagnes de Playoffs. Après avoir paraphé un bail de 4 ans avec un contrat max de 141 M$ à la clé à l’issue de la saison, Kemba a mené l’attaque américaine à la Coupe du Monde.
Evidemment pas une réussite collective avec l’élimination prématurée face aux Bleus (un match au cours duquel il n’a pas effectué la moindre passe décisive pour la première fois depuis novembre 2013). Cependant, cela lui a permis de créer des premiers automatismes avec Smart, Brown et Tatum, membres également de Team USA. L’ancien partenaire de Nicolas Batum semble être le successeur parfait de Kyrie Irving : certes moins talentueux et moins bon dans l’attaque du cercle, il devrait beaucoup apporter dans le vestiaire où ses qualités de leader étaient appréciées à Charlotte.
Surtout que Brad Stevens va lui donner un rôle différent, moins scoreur, ce qui n’est pas pour lui déplaire : « Cela m’enlève beaucoup de pression. Je vais prendre beaucoup d’autres shoots mais j’aime bien de ne pas avoir à en faire trop tout le temps, a-t-il confié. J’espère que mon pourcentage de possession de balle sera un peu en baisse. Ça permet aux autres de créer, ce que j’apprécie beaucoup. » Il faut dire que chez les Hornets, l’an passé, il a pris 20,5 tirs par match, soit plus que Russell Westbrook, Damian Lillard ou encore… Kyrie Irving.
Meneurs : Kemba Walker, Carsen Edwards, Brad Wanamaker, Tremont Waters
Arrières : Jaylen Brown, Marcus Smart, Romeo Langford
Ailiers : Gordon Hayward, Semi Ojeleye
Ailiers forts : Jayson Tatum, Grant Williams, Yante Maten
Pivots : Enes Kanter, Daniel Theis, Robert Williams, Tacko Fall
3ème de la conférence Est
Les pertes de Kyrie Irving et d’Al Horford affaiblissent les Celtics sur le papier. Mais, même s’ils ne sont plus favoris comme la saison passée, les C’s possèdent tout de même un effectif de qualité et un coach prêt à prouver que l’an passé était simplement une erreur de parcours !