NBA [J-12] Les Hornets ne sont plus prêts de repiquer…
Plombé par les gros contrats de joueurs moyens et par le départ de sa star Kemba Walker, Charlotte repart en mode grosse reconstruction. La course aux Playoffs est mise en stand-by…
Car Terry Rozier a enfin sa chance en n°1
Il y a un nouveau shérif en ville et son surnom, « Scary Terry », ne ferait pas tâche dans un western ! Meilleur marqueur de l’histoire de la franchise, Kemba Walker a préféré rejoindre un prétendant au titre, Boston, et a vu Terry Rozier faire le chemin inverse lors d’un « sign-and-trade ». Une opportunité en or pour le meneur de 25 ans de prouver qu’il peut être titulaire indiscutable en NBA (avec Devonte' Graham en back-up, cela semble jouable) mais aussi qu’il peut devenir le patron des Frelons à moyen terme. Dans l’ombre d’Isaiah Thomas puis de Kyrie Irving, Terry a comme principal fait d’arme d’avoir brillé lors des Playoffs 2018. Et ce ne sont pas ses 9 points en 22,7 minutes en moyenne l’an passé qui jouent en sa faveur. A lui de faire taire ses nouveaux détracteurs.
Car Borrego va faire progresser ses jeunes
James Borrego est face à un joli défi : reconstruire un roster qui n’a pu faire mieux que 3 premiers tours de Playoffs en 10 ans. L’ancien assistant de Gregg Popovich aux Spurs a une base de jeunes plutôt intéressante pour une saison où la pression sera nulle ou presque. Ainsi, Dwayne Bacon, Devonte Graham, Malik Monk et surtout Miles Bridges (voir plus bas) vont voir leurs responsabilités s’accroître cette saison. « Plus que jamais, ces jeunes joueurs vont avoir du temps de jeu, a-t-il confirmé dans le Charlotte Observer. On ne va pas laisser nos joueurs draftés sur le banc comme ça. S’ils n’ont pas un temps de jeu conséquent avec nous à Charlotte, je vous promets qu’ils joueront beaucoup à Greensboro (ndlr : avec le Swarm en G-League). » Michael Kidd-Gilchrist, Cody Zeller et Marvin Williams sont prévenus !
Car Batum va (re)prendre plus de responsabilités
Le « facilitateur » des Bleus lors de la belle Coupe du Monde tricolore est de retour en Caroline du Nord avec une dernière année de contrat (sans compter sa player option) de 25,6 M$. Des émoluments qui font grincer les dents du côté des fans des Hornets qui estiment, à raison, que sa production statistique ne cesse de baisser (9,3pts, 5,2rbds et 3,3pds en 31,4min l’an passé) et que son agressivité n’est plus la même qu’antan. Pourtant, l’ailier de 30 ans est apprécié par ses coéquipiers et les départs des deux meilleurs scoreurs de l’an passé (Kemba et Jeremy Lamb) font de lui la 3ème, voir la 2ème selon le cinq aligné, option offensive derrière Rozier. Plus le choix : Batum va devoir ressortir de l’ombre !
Les contrats de l’enfer
Un à un, ils ont informé leur General Manager Mitch Kupchak cet été qu’ils prenaient leur « player option »… Sans aucune surprise, Bismack Biyombo va toucher cette saison 17 M$, Marvin Williams 15 M$ et Michael Kidd-Gilchrist 13 M$. Si Marvin Williams peut rendre des services et semble prêt à jouer le rôle de mentor auprès de Bridges, les deux autres joueurs cités sont loin d’être assurés d’avoir un temps de jeu ne serait-ce qu’honnête ! Avec les 14,5 M$ que toucheront Cody Zeller et donc les 25,5 M$ de Batum, titulaires mais qui n’ont pas la production attendue, cela fait environ 85 millions de dollars qui partent alors que le salary cap est cette saison de 109 M$... Autant dire que cela ne serait pas une surprise de voir filer Batum ou Zeller dans un trade cette saison, histoire d’avoir un cap énorme l’été prochain, et la perspective d’avoir un très bon joueur à la Draft…
Sa première apparition devant les yeux du monde entier n’a pas franchement été une réussite : véritable machine à gros dunks, Miles Bridges a vite été écarté du Slam Dunk Contest du dernier All-
Star Game. Pourtant, la fin de sa saison rookie a été une franche réussite avec une pointe à 20 points face aux Celtics fin mars et 9,6 points et 5,3 rebonds combinés lorsqu’il a pris place dans le cinq de départ après le ASG.
Et c’est bien au poste d’ailier fort que ce beau bébé (2m01 pour 102kg) devrait principalement évoluer cette saison. Sa capacité à (très bien) défendre sur plusieurs spots et à vite filer au panier sont appréciés par son coach qui l’a vu réaliser une belle Summer League il y a quelques semaines. Mais plusieurs aspects de son jeu devront vite être améliorés comme son pourcentage à longue distance (32%), un peu faiblard pour devenir une vraie menace. Ses responsabilités vont forcément augmenter, tout comme son nombre de tirs par match, à lui de prouver qu’il peut être le futur patron de la franchise, ce que bon nombre de fans des Hornets espèrent.
Meneurs : Terry Rozier, Devonte' Graham, Joe Chealey
Arrières : Dwayne Bacon, Malik Monk
Ailiers : Nicolas Batum, Michael Kidd-Gilchrist, PJ Washington, Cody Martin
Ailiers forts : Miles Bridges, Marvin Williams
Pivots : Cody Zeller, Willy Hernangomez, Bismack Biyombo
13ème de la Conférence Est
Avec le départ de Kemba Walker, difficile de les imaginer terminer au-delà des trois pires bilans de la Conférence Est. Terry Rozier et Miles Bridges seront les deux attractions majeures d’une franchise qui sera l’une des deux à disputer un premier match de saison régulière à Paris le 24 janvier prochain !
Le best of des Hornets en 2018-19 :