🔴 Les Bleus ont réalisé l'impensable !
C'est un incroyable exploit qu'a réalisé l’équipe de France, mercredi à Dongguan. Les Bleus ont battu les Etats-Unis (89-79), invaincus depuis 2006, en quarts de finale de la Coupe du monde.
Ils y croyaient, ils en rêvaient, et ils l’ont fait ! Les Bleus, qui avaient annoncé leur intention de "jouer les yeux dans les yeux" avec les Américains, ont fait beaucoup mieux que ça, mercredi à Dongguan. Alors que beaucoup leur avaient prédit l’enfer pour ce quart de finale de la Coupe du monde 2019, ils sont parvenus à exécuter leur plan (89-79), offrant ainsi à l’équipe de France sa première victoire face aux Etats-Unis depuis… 1986 ! Presque une éternité.
Un authentique exploit qui leur permettra d’affronter l’Argentine dans le dernier carré et, de surcroît, pourrait leur ouvrir les portes des Jeux Olympiques de Tokyo sans passer par un délicat tournoi de qualification. Si la logique est respectée entre une Australie toujours invaincue et une surprenante République tchèque, les Français termineront effectivement parmi les deux meilleures formations européennes avec les Espagnols, et verront donc le Japon.
Le chantier de Gobert
Le long voyage effectué la veille, qui a perturbé leur préparation, n’a pas du tout gêné les joueurs de Vincent Collet en début de match. Dans le sillage d’un Evan Fournier adroit (22 points) et d’un Rudy Gobert affamé dans la raquette (21 points, 16 rebonds), les Tricolores ont imprimé le rythme qu’ils souhaitaient, en limitant au maximum le jeu rapide de Team USA. En l’absence de Jayson Tatum, touché à une cheville, seul Donovan Mitchell a pu s’illustrer, Kemba Walker ayant été muselé.
Si les deux équipes avaient, sur le papier, un profil similaire, c’est à une opposition de style qu’elles se sont livré. Au small-ball des Américains, les Bleus ont répondu en alimentant Rudy Gobert à l’intérieur, le pivot du Utah Jazz en profitant pour faire un véritable chantier. Cela leur a permis, avec quelques paniers précieux d’Andrew Albicy et de Nando De Colo (18 points), de faire la course en tête et rejoindre les vestiaires avec six longueurs d’avance (39-45, 20e).
Ntilikina décisif
L’écart est même grimpé à +10, sur un tir primé de Nicolas Batum avec la faute (41-51, 22e). Mais, et les Français s’en doutaient, rien ne pouvait être aussi simple. Le momentum a brusquement changé de camp et, portés par un Donovan Mitchell intenable (29 points), les hommes de Gregg Popovich sont revenus et ont pris l’avantage (66-63, 30e). Dans les attitudes comme au score, qui a enflé jusqu’à +7 en leur faveur (72-65, 33e), les Américains semblaient alors sereins.
Et puis, et puis, une petite injustice, sur un and-one refusé à Nando De Colo, a requinqué les Bleus, qui se sont trouvé un héros inattendu en la personne de Frank Ntilikina (11 points). Le meneur, qui s’était jusque-là sacrifié en défense, a rentré deux gros shoots pour égaliser (76-76, 36e) et donner un peu d’air aux siens (82-76, 38e). L’impensable exploit de faire chuter Team USA, invaincu en compétition officielle depuis 2006, était en marche. Une victoire pour l’histoire.