Il ne faut jamais enterrer le Paris Saint-Germain. Jamais. Mené d’un puis de deux buts d’écart, malmené pendant plus d’une heure de jeu, le club de la capitale a finalement réussi à s’en sortir miraculeusement ce mercredi face à Tottenham en finale de la Supercoupe d'Europe (2-2, 4-3 t.a.b). Longtemps bousculés par des Spurs dominateurs et supérieurs physiquement, les Parisiens, en manque de rythme en raison d’une préparation inexistante, ont profité des entrées décisives de Kang-in Lee et Gonçalo Ramos pour faire basculer la rencontre dans une nouvelle dimension. Une issue improbable, presque impensable quand le tableau d’affichage mentionnait la 85e minute, mais rendue possible grâce à une énorme réaction d'orgueil des hommes de Luis Enrique.

Renversant, ce Paris Saint-Germain a donc réussi l’impossible pour remporter la Supercoupe d’Europe, la première de l’histoire du club, deux mois seulement après son incontestable triomphe en Ligue des champions. Un titre, le cinquième depuis le début de l’année civile, qui permet donc à la formation francilienne non seulement d’inscrire son nom au palmarès, mais aussi de rentrer un peu plus dans l’histoire du football tricolore. Au terme de cette soirée spectaculaire et rocambolesque sur la pelouse d’Udine, le Paris Saint-Germain remporte en effet la première Supercoupe d'Europe de l'histoire pour un club français, tout en effaçant des mémoires la désillusion de 1997.

Une remontada qui restera

Il y a 28 ans, le club de la capitale, vainqueur de la Coupe des Coupes en 1996, affrontait la Juventus Turin, sacrée la même année en Ligue des champions, en matches aller-retour. Malheureusement, la formation francilienne avait subi une débâcle historique dans cette double confrontation face aux coéquipiers de Zinédine Zidane et Didier Deschamps, s’inclinant lourdement à l’aller au Parc des Princes (1-6), avant de subir à nouveau la loi des Bianconeri une semaine plus tard (1-3). Hier soir, dans un Friuli Stadium plein à craquer et chauffé à blanc, les hommes de Luis Enrique ont également réalisé une performance rare dans l’histoire du récent vainqueur de la coupe aux grandes oreilles.

Selon Opta, le club parisien n'avait plus réussi à revenir au score dans une rencontre où il était mené de deux buts à la 84e minute depuis mai 2005, soit deux décennies. Il y a 20 ans, l’écurie parisienne était en effet menée de deux réalisations d'écart par le FC Sochaux lors d’une rencontre comptant pour la 36ᵉ journée de Ligue 1, avant de revenir au score puis d’égaliser grâce à des réalisations de Sylvain Armand (88e) et Mario Yepes (89e). Ce mercredi, ce Paris Saint-Germain, jamais résigné, puis encore une fois habité par une énorme force de caractère, une mentalité de vainqueur, a fait encore mieux en allant chercher un succès aux tirs au but. Mais il paraît que les clubs habitués à gagner sont capables de se sortir de toutes les situations désespérées. Le PSG a désormais ajouté cette qualité à son CV.