L’Olympique de Marseille y est. Trois ans après son dernier passage en Ligue des champions et son échec dès la phase de groupes, le club marseillais renoue avec la reine des compétitions européennes. Comme le hasard fait bien les choses, c’est dans l’impressionnant écrin du Santiago-Bernabéu que Roberto De Zerbi et ses hommes vont entendre résonner dans leurs oreilles l’hymne qui donne le ton de ces soirées hors du commun.

Affronter le Real Madrid pour entamer sa campagne n’a rien d’une sinécure. Avec ses quinze Ligue des champions scintillantes derrière les vitrines de son musée, le club madrilène représente un monument d’autant plus difficile à appréhender que l’équipe dirigée par Xabi Alonso se veut revancharde après une saison ratée selon les standards merengues. Une donnée qui s’ajoute à un contexte historique déjà implacable. Dans son histoire, l’Olympique de Marseille a croisé le club madrilène à quatre reprises pour autant de défaites. Il y a 22 ans jour pour jour, le 16 septembre 2003, les Marseillais avaient connu une découverte de Santiago-Bernabéu assez douloureuse. Si Didier Drogba avait allumé la flamme de l’espoir en ouvrant le score à la 26e, Roberto Carlos s’était chargé de l’éteindre trois minutes plus tard, avant que Ronaldo ne signe un doublé et que Luis Figo n’ajoute un quatrième but à la prestation des Galactiques (2-4). Le 26 novembre 2003, Ronaldo remettait ça au Vélodrome en signant le but de la victoire en fin de match, David Beckham ayant ouvert le score en première période avant que Mido, pour l’OM, n’égalise au retour des vestiaires (1-2).

Un bilan catastrophique à Santiago-Bernabéu

Les deux autres confrontations avec le Real Madrid eurent lieu à l’automne 2009. L’ère des Galactiques s’était achevée et celle de Cristiano Ronaldo débutait. Avant d’être blessé par Souleymane Diawara, le Portugais avait signé un doublé en six minutes, entrecoupé par une réalisation de Kaká, lors de la venue des Marseillais le 30 septembre (0-3). L’ancien joueur du Sporting avait réédité la même performance au Vélodrome le 8 décembre suivant. Futur champion de France sous les ordres de Didier Deschamps, l’OM avait tenu une heure : Lucho González (11e) égalisant rapidement après le premier but du Portugais (5e), mais avait plié après Raùl Albiol redonnant l’avantage aux Merengues, avant que Cristiano Ronaldo ne close les débats (1-3).

Après ces quatre revers appartenant à l’histoire entre les deux clubs, l’équipe de Roberto De Zerbi espère enfin prendre le meilleur sur son prestigieux adversaire. Pour cela, il faudra notamment réussir à museler Kylian Mbappé sans laisser trop de liberté à ses partenaires, tout en trompant la vigilance de Thibaut Courtois. Une tâche délicate mais indispensable pour aller s’imposer à Santiago-Bernabéu, où les clubs français n’ont gagné qu’une fois en 18 matchs (13 défaites et 4 nuls). C’était le 3 mars 1994, et le Paris Saint-Germain avait battu son hôte grâce à un but de George Weah en quart de finale aller de la Coupe des coupes.