L'OM doit retrouver de sa superbe en Ligue des champions. Battu lors de ses deux dernières sorties dans la plus prestigieuse des compétitions européennes, face au Sporting à Lisbonne (2-1) et à l'Orange Vélodrome face à l'Atalanta Bergame (0-1), le club marseillais se retrouve désormais dans une position inconfortable en vue d’une potentielle qualification pour les barrages. Vingt-cinquièmes de la phase de ligue à mi-parcours, les hommes de Roberto De Zerbi sont virtuellement éliminés, et doivent ainsi à tout prix grappiller des points pour remonter au classement et s’assurer un avenir en Ligue des champions. C'est à domicile que le rebond est espéré, ce mardi soir, à l'occasion de la réception de Newcastle, sixième de la saison régulière et récent vainqueur de Manchester City en Premier League (2-1).

Pour essayer de se relancer en Ligue des champions et s’éviter une nouvelle désillusion sur ses terres, l’Olympique de Marseille pourra compter sur les services de Leonardo Balerdi. Récemment revenu de blessure, le capitaine phocéen devrait être aligné par Roberto De Zerbi dans le onze olympien. Au club depuis 2020, après son arrivée en provenance du Borussia Dortmund à l'âge de 21 ans, le défenseur central s'est imposé au fil des saisons comme un homme fort de l'effectif marseillais, un leader sur lequel ses partenaires peuvent s’appuyer sur et en dehors des terrains. S’il porte aujourd’hui le brassard autour de son bras, le parcours de Leonardo Balerdi dans le sud de la France n’a pas été un long fleuve tranquille.

Tudor a tout changé

En proie à de nombreuses critiques lors de ses premières apparitions sous le maillot phocéen, de par son irrégularité, son manque d'expérience et ses performances en demi-teinte, l’Argentin a mis du temps avant de faire l’unanimité. “Je manquais de confiance en moi et je n'avais pas encore l'expérience du football professionnel. Marseille est un grand club et les grands clubs attendent des résultats immédiats. Peut-être que certains n'ont pas perçu cette réalité”, a admis l’intéressé cette semaine dans un entretien accordé au Guardian. En difficulté durant deux années, Leonardo Balerdi va finalement connaître une progression fulgurante sous la houlette d'Igor Tudor. “Il me faisait entièrement confiance. Il m'a transformé mentalement. Ce changement est né de lui”, a-t-il révélé.

Taulier dans la défense olympienne depuis l’arrivée de Roberto De Zerbi, l’ancien joueur du BVB est ensuite revenu sur son rôle au sein de l’effectif. “J'ai beaucoup appris et mûri mentalement pendant ces années. Quoi qu'il arrive, je savais que je ne devais pas me laisser abattre, ou du moins pas autant. J’essaie d’être un exemple, de faire les choses correctement. Je suis meilleur en tête-à-tête, pour donner de la confiance aux joueurs. Parce que dans le passé, moi aussi j’avais besoin de moments comme ça. Il faut se mettre à la place des autres", explique le joueur de 26 ans, ravi d’avoir changé de statut dans le sud de l’Hexagone, mais aussi de pouvoir évoluer sous les ordres d’un coach qui lui a accordé toute sa confiance dès son intronisation sur le banc à l’été 2024.

La méthode De Zerbi décryptée

“Son message et ses paroles m’ont vraiment touché. Je me suis dit : “Ça va être quelque chose de spécial.” Il m'a demandé de faire des choses qu'aucun autre entraîneur ne m'avait demandées. Nous nous concentrons constamment sur la recherche d'espaces, l'attente de la pression et la mise en position de passe”, poursuit-il avant de conclure en se penchant encore un peu plus sur la méthode de Roberto De Zerbi. “Ce qui m'a frappé, c'est sa passion pour le football. Il a une vision différente du football. Et en dehors du terrain, on voit qu'il s'efforce de tisser des liens étroits avec ses joueurs”. Proche de Roberto De Zerbi, fan de ses préceptes, et de son idée du football, Leonardo Balerdi tentera de justifier encore une fois la confiance que lui accorde son coach depuis plus d'un an dès ce mardi face à Newcastle.