Certains numéros ont une signification particulière. À Manchester United, le "7" convoque immanquablement la grande histoire et renvoie à George Best, Bryan Robson, Eric Cantona, David Beckham ou encore Cristiano Ronaldo. Le "10" du FC Barcelone a lui été la propriété de Diego Maradona, Ronaldinho, Lionel Messi et a aujourd’hui été endossé par Lamine Yamal dans l’espoir d’honorer cette filiation.

Du côté d’Arsenal, le n°14 est surtout celui d’un homme : Thierry Henry. De 1999 à 2007, plus une pige en 2012, l’ancien attaquant français a fait briller ce numéro, devenu la terreur des défenseurs de Premier League, las de courir après lui sans parvenir à le rattraper et à l’empêcher d’empiler les buts. En huit ans, le champion du monde 1998 a bâti sa légende en s’imposant comme le meilleur buteur de l’histoire des Gunners (226 buts en 370 matchs) et l’un de ses joueurs les plus emblématiques, comme en atteste sa statue à l’entrée de l’Emirates Stadium.

"C’était un joueur extraordinaire, mais différent de moi"

Porter ce numéro impose depuis une responsabilité que n’ignore pas Viktor Gyökeres. Recruté le week-end dernier par le club londonien, le Suédois de 26 ans a choisi son maillot en connaissance de cause. "Je connais l’histoire. Pour être honnête, il n’y avait pas beaucoup de numéros disponibles, pas beaucoup de choix. Mais bien sûr, celui-là était disponible. Quand je l’ai su, le choix a été facile", a-t-il avoué aux médias britanniques au cœur de la tournée estivale des Gunners en Asie.

S’il a bien fait ses devoirs, l’ancien buteur du Sporting et de l'IF Brommapojkarna ne cherche pas la comparaison avec son glorieux aîné et veut simplement suivre son chemin en honorant l’héritage du Tricolore. "Je n’ai pas vraiment l’intention d’être comparé à ce qu’il a accompli dans sa carrière, surtout ici. Je veux juste faire mon travail et montrer mes qualités. Bien sûr, c’était un joueur extraordinaire, mais différent de moi", a tempéré le Nordique.

Conscient du poids de l’histoire, Viktor Gyökeres attend avec impatience de montrer sa valeur avec son nouveau maillot. Sa première apparition avec les Gunners n’a pas été celle qu’il imaginait puisqu’il n’a pas marqué et que son équipe a perdu en amical contre Tottenham (0-1). Une anecdote, car le véritable moment de vérité sera à l’occasion de son premier match officiel lors de la 1ère journée de la nouvelle saison de Premier League. La suite, c’est au natif de Stockholm de l’écrire, sans se laisser écraser par le poids de l’histoire.