La Ligue 1 et la Premier League ont emprunté des chemins diamétralement opposés cet été. Derrière la locomotive Liverpool, les clubs du championnat anglais ont écrasé le marché des transferts en investissant plus de trois milliards d’euros. Des dépenses permises par un nouveau contrat de droits télévisés (7,8 milliards d’euros sur quatre ans) mais loin d’avoir été compensées par les ventes.

Selon Transfermarkt, les 20 meilleurs clubs britanniques accusent un déficit de leur balance des transferts de l’ordre de 1,5 milliard d’euros. Plus mauvais élève, Arsenal affiche à lui seul une perte estimée à 283,2 millions d’euros, juste devant Liverpool (-263,4 millions d’euros). Seulement six clubs affichent un résultat positif : Aston Villa (+25,2 millions d’euros), Brentford (+56,6 millions d’euros), Brighton (+75 millions d’euros), Chelsea (+4,1 millions d’euros), Crystal Palace (+17,7 millions d’euros) et Bournemouth. La palme revient aux Cherries qui ont engrangé un bénéfice de 100,3 millions d’euros grâce aux départs conjugués d’Ilya Zabarnyi (63 millions d’euros – PSG), Dean Huijsen (62,5 millions d’euros – Real Madrid), Milos Kerkez (46,9 millions d’euros – Liverpool) et Dango Ouattara (42,8 millions d’euros – Brentford).

La Ligue 1 bonne élève avec la Bundesliga

De l’autre côté de la Manche, l’heure n’était pas aux dépenses somptuaires mais bien à la cure d’austérité. Privés de revenus audiovisuels importants, les clubs français ont veillé à vendre leurs actifs au mieux pour équilibrer leurs comptes. Ainsi, pour la première fois depuis la saison 2022-2023, la balance des transferts est positive et affiche un excédent de 344,8 millions d’euros. L’AS Monaco et Nice s’en sont le mieux sortis. Les Monégasques ont enregistré un bénéfice de 103,4 millions d’euros quand les Aiglons ont atteint +74,1 millions d’euros. Derrière, Lille et Lyon font aussi de belles opérations avec +71,6 millions d’euros et +69,1 millions d’euros.

Sur les 18 clubs de l’élite hexagonale, quatorze ont réussi à boucler leur mercato dans le vert. Les quatre exceptions sont : le Paris FC (-57,3 millions d’euros), Strasbourg (-41,8 millions d’euros), le Paris Saint-Germain (-39 millions d’euros) et l’Olympique de Marseille (-14,5 millions d’euros).

La Ligue 1 réalise d’ailleurs le meilleur résultat parmi les cinq grands championnats européens. Avec plusieurs opérations records comme Florian Wirtz (117,6 millions d’euros), Hugo Ekitike (90 millions d’euros) et Nick Woltemade (90 millions d’euros), la Bundesliga présente aussi un bilan positif (+181,2 millions d’euros). De leur côté, la Liga, tirée vers le bas par le Real Madrid (-165,5 millions d’euros) et l’Atlético de Madrid (-108 millions d’euros), et la Serie A ont essuyé globalement de légères pertes. Le championnat espagnol affiche une balance des transferts négative de 44,4 millions d’euros quand son homologue italien enregistre un déficit de 77,9 millions d’euros.