Mercato : Karl-Heinz Rummenigge étrille Newcastle
Invité de Blinkpunkt Sport, l’ancien président du Bayern Munich a critiqué la valeur du transfert de Nick Woltemade et la bêtise dont a fait preuve le club anglais.
Karl-Heinz Rummenigge fait feu de tout bois ces derniers temps. Ancien buteur redoutable et prolifique du Bayern Munich dans les années 1980, l’Allemand n’a rien perdu de sa précision, mais avec l’âge, ce n’est plus dans les ballons qu’il frappe, mais en balançant des saillies acides et parfois assassines.
La semaine dernière, l’ancien président bavarois avait pris la parole pour critiquer le transfert de Florian Wirtz, avançant que l’ancien prodige du Bayer Leverkusen avait commis une erreur en rejoignant Liverpool et qu’il aurait été mieux au Bayern Munich. Une sortie teintée d’orgueil et de ressentiment. En effet, Karl-Heinz Rummenigge avait personnellement travaillé à la venue de l’international allemand de 22 ans, avec le concours d’Uli Hoeneß. Les deux complices pensaient avoir convaincu le meneur de jeu de poursuivre sa carrière en Bavière, mais celui-ci avait finalement changé d’avis après une rencontre avec Arne Slot et une visite des installations des Reds.
"Ils ont trouvé un "idiot" qui a payé"
S’il n’a pas vraiment digéré l’échec Wirtz, il a nettement mieux accueilli celui concernant Nick Woltemade. Un temps intéressé, le Bayern Munich a finalement renoncé à l’attaquant allemand de 23 ans en apprenant que Stuttgart réclamait 90 millions d’euros pour négocier. "Lorsque les exigences de Stuttgart ont été connues, j'ai dit à Uli Hoeneß, Jan Dreesen et Max Eberl (directeurs du Bayern) : "Les gars, on ne devrait pas satisfaire à toutes les exigences pour plaire à la direction de Stuttgart." Et finalement, Woltemade est parti en Angleterre. Je félicite Stuttgart, car ils ont trouvé un "idiot" qui a payé l'argent que nous n'étions pas prêts à payer à Munich", a-t-il lâché dans l’émission bavaroise Blickpunkt Sport.
L’idiot en question se nomme Newcastle. Devancé sur le dossier Ekitike par Liverpool et pressé par ces mêmes Reds de vendre Alexander Isak, ce qu’il a consenti dans les dernières heures du mercato estival, le club anglais a misé 75 millions d’euros sur le natif de Brême dans ce qui ressemble à un achat imposé par le contexte.
S’il se donne une posture, Karl-Heinz Rummenigge oublie de dire également que le Bayern Munich a aussi fait "sa" folie l’été dernier en déboursant 75 millions d’euros pour s’attacher les services de Luis Díaz. Pas non plus une somme dérisoire, même si elle a certainement impacté le budget bavarois pour la suite. En effet, au-delà des jugements de valeur, celui qui siège aujourd’hui au conseil de surveillance du champion d’Allemagne a accompagné ses récentes piques d’un éloge de la rigueur budgétaire à une époque où d’autres ne regardent pas à la dépense. Le symbole aussi d’une gestion surveillée, mais également du fait que le Bayern Munich a désormais plus de concurrence, même quand il s’agit des meilleurs joueurs allemands.