Mercato : Bruno Fernandes se lâche sur ses dirigeants
Lors d’un entretien sur Canal11, l’international portugais a assuré que les dirigeants de Manchester United souhaitaient son départ l’été dernier mais qu’il avait refusé car il ne l’avait pas décidé.
En cinq ans, Bruno Fernandes est devenu, au fil du temps, le joueur majeur de Manchester United, dont il porte fièrement le brassard de capitaine. Un joueur de très haut niveau, régulièrement décisif, qui, malgré lui, a incarné une certaine forme de fidélité à un club autrefois glorieux, mais dont les dernières saisons ont ressemblé à un vaste gâchis malgré des victoires en Coupe de la Ligue (2023) et en Coupe d’Angleterre (2024).
"Le club voulait que je parte"
Modèle d’engagement, Bruno Fernandes a également pâti de son statut, symbole de ces Red Devils désastreux, au point de percevoir une volonté chez ses dirigeants de se débarrasser de lui. "J'ai l'impression, ces derniers temps, d'être un peu sur la sellette. Parce qu'en Angleterre, quand un joueur atteint la trentaine, on pense qu'il doit se renouveler. La loyauté n'est plus aussi bien vue qu'avant. J'aurais pu partir lors de ce mercato, j'aurais gagné beaucoup plus d'argent, à une époque j'allais partir, j'allais gagner beaucoup de trophées", a-t-il lâché à Canal11 avant d’ajouter : "J'ai senti que le club pensait : 'Si tu pars, ce n'est pas si grave pour nous'. Cela me fait un peu mal. Plus que me blesser, cela me rend triste, je suis un joueur à qui on ne peut rien reprocher, je suis toujours disponible, je donne toujours le meilleur de moi-même."
D’après les rumeurs, l’Arabie saoudite aurait œuvré pour attirer l’ancien du Sporting, lui proposant un salaire mirobolant. Assez pour faire tourner la tête à de nombreux joueurs mais pas à Bruno Fernandes. "Je ne vois pas cela comme une question d'argent, financièrement je n'ai rien à redire, même si la différence avec l'Arabie est énorme. Si un jour je pars jouer en Arabie, ce ne sera pas pour des raisons financières, mais parce que cela changera mon mode de vie, que mes enfants pourront profiter du soleil après six ans de froid et de pluie à Manchester, et parce que je vais jouer dans une ligue en pleine expansion. La passion et l'empathie pour le club étaient les mêmes, mais il arrive un moment où l'argent est plus important pour eux que vous. Le club voulait que je parte. Je l'ai dit aux dirigeants, je pense qu'ils n'ont pas eu le courage de prendre cette décision parce que l'entraîneur voulait que je reste. Mais si j'avais dit que je voulais partir, même si l'entraîneur voulait que je reste, le club m'aurait laissé partir", a expliqué l’international portugais.
"J'aime sincèrement le club"
Triste du manque de considération de sa direction, il a donc bénéficié de l’appui direct de Ruben Amorim. Arrivé en novembre 2024, ce dernier a entrepris de tout repenser chez les Red Devils mais n’a jamais remis en cause la valeur et le leadership de son compatriote avec qui il partage les valeurs inculquées par le Sporting. Aussi, un respect mutuel s’est installé entre les deux hommes au fil des mois. "Nous avons établi une barrière pour éviter les débordements, mais si je dois faire une petite remarque ici ou là... Je m'efforce de ne pas le faire devant les autres joueurs. Mais s'il dit quelque chose, je lui réponds quelque chose qu'il n'aime pas entendre : "Tout comme JJ". C'est une personne très sérieuse dans son travail, comme moi, et sa relation avec les joueurs du Sporting était incroyable. Ici, il essaie de plus en plus d'entrer dans la tête et dans le cœur des joueurs, afin que la relation soit davantage celle d'un homme à un homme et non celle d'un entraîneur à un joueur", a observé Bruno Fernandes pour la chaîne portugaise.
Une révolution en cours dont on ignore quand elle et si elle sera couronnée de succès, mais qui a le mérite d’entretenir l’espoir chez Bruno Fernandes de réaliser un de ses objectifs. Il y a quelques semaines, il avait ainsi révélé qu’en rejoignant Old Trafford en 2020, il s’était promis de gagner un titre majeur avec Manchester United. "Cristiano Ronaldo m'a conseillé, nous avons parlé de l'Arabie, c'est lui qui a lancé la conversation, mais la décision m'appartenait toujours. Le changement serait facile, car Rúben Neves et Cancelo y sont avec leurs enfants, qui connaissent les miens", a-t-il encore révélé. Un changement qu’il n’envisage tout simplement pas. "J'ai décidé de ne pas partir, non seulement pour des raisons familiales, mais aussi parce que j'aime sincèrement le club", a confirmé l’international portugais qui n’a pas perdu l’espoir de ramener les Red Devils vers les sommets que leur palmarès mérite.








