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Ligue 1 : ‘Nous ne sommes pas contre les arbitres’, le constat amer de l’arbitrage dans le championnat français
Deux jours après la convocation à la FFF de Stéphane Lannoy, les présidents de clubs se sont réunis en ce mercredi pour discuter de ce sujet sensible.
Les présidents de clubs professionnels expriment un profond mécontentement face à la convocation de Stéphane Lannoy (Directeur Technique de l'Arbitrage) à la FFF, concernant son probable licenciement : « On a la douce sensation de s’être fait ni… ». Lors de la réunion du collège de Ligue 1, un constat est dressé : il y a un dysfonctionnement profond de l'arbitrage français, dépassant la question individuelle. Et nombre d’entre eux ont appris des choses qu’ils ignoraient.
Jean-Pierre Caillot, président du collège de Ligue 1, dévoile l'organisation complexe de l'arbitrage français : « C’est donc la CFA (Commission Fédérale de l’Arbitrage) qui a tous les pouvoirs: désignation, supervision, relégation… ce n’est pas possible ».
Les nominations de Lannoy et Gautier, qui ne peuvent pas se côtoyer ni se parler pour des raisons personnelles, révèlent des failles dans le processus. La FIFA impose toutefois une indépendance totale des ligues professionnelles dans l'organisation de l'arbitrage, une contrainte frustrante pour les présidents qui estiment payer les arbitres généreusement : « Un arbitre de Ligue 1 gagne plus de 100.000 euros par an. C’est normal qu’on ait notre mot à dire. Le comité de liaison avec des membres du foot pro et la CFA, évoqué depuis des mois, ne s’est jamais réuni! Il faut qu’on se parle, et vite, pour assurer une bonne fin de saison ».
« Nous ne sommes pas contre les arbitres. Ce sont des hommes. Ils ont besoin de sérénité. Mais comment est-ce possible dans ce panier de crabes? On demande trois choses: de l’équité, de la transparence et de l’indépendance », ajoute ce président qui joue l’Europe.
Une fin de saison sous tension
Alors que Lannoy devrait être licencié, la gestion de fin de saison reviendra à Antony Gautier. Les présidents s'inquiètent de l'inaction probable du président de la FFF, Philippe Diallo : « Ça m’étonnerait que Philippe ne fasse grand-chose à six mois des élections fédérales. Il a besoin du soutien des Ligues pour se faire réélire. Et qui est président de la puissante Ligue Méditerranée ? Le président de la Commission Fédérale de l’Arbitrage, membre du Comex (Eric Borghini). On marche sur la tête ».
La situation est bloquée, et de nombreuses inquiétudes subsistent autour de la question de l’arbitrage. Diallo, conscient des dysfonctionnements, a appelé plusieurs présidents de Ligue 1, et envisage une rencontre avec Borghini pour résoudre la crise. Mais en attendant, une saison à forts enjeux sportifs se profile, et l’arbitrage sera scruté à la loupe.