Le verdict ne faisait guère de doute et il s’est confirmé. Hier soir, Achraf Hakimi a obtenu la plus belle récompense individuelle de sa carrière en étant consacré joueur africain de l’année 2025. Il a été préféré à l’Égyptien Mohamed Salah et au Nigérian Victor Osimhen.

Cette récompense ne souffre aucune contestation et vient consacrer une saison monumentale du Marocain. Joueur majeur du Paris Saint-Germain, Achraf Hakimi a affiché une régularité remarquable au plus haut niveau et su se montrer décisif dans les moments importants, à l’image de son but en demi-finale retour de la Ligue des champions contre Arsenal (2-1) ou de celui inscrit en finale contre l’Inter Milan (5-0). Rayonnant sur le plan individuel, il a également participé à la formidable réussite collective du PSG, victorieux de son premier titre européen mais aussi de la Ligue 1, de la Coupe de France et du Trophée des champions. Le seul échec parisien fut en finale de la Coupe du monde des clubs (0-3), une défaite sèche contre Chelsea qui n’entache en rien ce qui avait été accompli précédemment.

Une première pour un défenseur depuis 1973

Ce titre de joueur africain de l’année est aussi un joli cadeau d’anniversaire pour un joueur qui a fêté ses 27 ans le 4 novembre dernier. C’est aussi un beau cadeau pour le football marocain, qui n’avait plus vu un de ses représentants être récompensé depuis Mustapha Hadji en 1998. Achraf Hakimi est également le premier défenseur désigné depuis 52 ans, et depuis Bwanga Tshimen, un défenseur central qui évoluait alors au TP Mazembe. “C’est vraiment un honneur et une fierté de gagner ce trophée prestigieux. Mais ce trophée n’est pas seulement le mien, c’est celui de tous les enfants marocains et africains qui rêvent de devenir footballeur”, a réagi le Marocain sur la scène de la salle de spectacle de l’Université polytechnique Mohamed VI où avaient lieu les CAF Awards.

Après ce trophée, Achraf Hakimi espère en décrocher un autre dans un peu moins de deux mois du côté de Rabat. À partir du 21 décembre prochain, il tentera avec le Maroc de remporter la Coupe d’Afrique des nations après laquelle courent les Lions de l’Atlas depuis 1976. Une compétition à domicile dont il devrait manquer le début en raison d’une blessure à la cheville survenue après un tacle dangereux et non maîtrisé de Luis Díaz. Hier soir, il est apparu sur scène avec une botte de protection. Le compte à rebours tourne toujours et, si un doute existe encore, la distinction reçue de la Confédération africaine de football devrait l’aider à garder le moral et à mener à bien sa récupération en vue de la compétition la plus importante de sa carrière sur le plan symbolique.